Ebola pourrait coûter 26 milliards d'euros à l'Afrique de l'Ouest d'ici fin 2015

Accablant. Le coût économique du virus atteindrait ce montant astronomique si l'épidémie venait à s'étendre hors des trois pays actuellement touchés, affirme la Banque mondiale ce mercredi 8 octobre.
Les répercussions pourraient toutefois être limitées si l'action "immédiate" de la communauté internationale parvenait à freiner l'épidémie et à atténuer "le facteur peur" qui pousse les pays voisins à fermer leurs frontières, selon la Banque mondiale.

"Si l'épidémie devait frapper un nombre important de personnes dans les pays voisins, dont certains ont des économies bien plus importantes, l'impact régional financier sur deux ans pourrait atteindre 32,6 milliards (25,7 milliards d'euros) de dollars d'ici à la fin 2015."

Cette phrase est extraite d'un rapport accablant de la Banque mondiale (BM), publié mercredi 8 octobre. L'impact économique déjà "profond" au Liberia, en Guinée et au Sierra Leone pourrait devenir "catastrophique" dans un scénario où Ebola ne serait que faiblement contenu, souligne ainsi la Banque mondiale.

En 2015, Ebola pourrait coûter 809 millions de dollars au PIB cumulé des trois pays foyers

Une action immédiate pour limiter les répercussions

Les répercussions pourraient toutefois être limitées si l'action "immédiate" de la communauté internationale parvenait à freiner l'épidémie et à atténuer "le facteur peur" qui pousse les pays voisins à fermer leurs frontières ou à suspendre leurs échanges commerciaux, aggravant l'impact économique du virus, souligne le rapport.

Selon la BM, l'efficacité de la lutte contre l'épidémie au Sénégal et au Nigeria démontre qu'un tel objectif est atteignable si le système de santé a déjà quelques "capacités" et si la réponse politique est "déterminée".

"La communauté internationale doit trouver les moyens de contourner les obstacles logistiques et transporter plus de docteurs et de personnels médicaux, plus de lits d'hôpitaux et plus d'assistance sanitaire et d'aide au développement pour stopper Ebola", a déclaré le président de la BM, Jim Yong Kim, cité dans un communiqué

3.500 morts dus à Ebola

La Banque comme le Fonds monétaire international ont récemment augmenté leur aide à destination des pays touchés.

Pour l'heure, la fièvre hémorragique a fait près de 3.500 morts en Afrique de l'Ouest, principalement dans les pays foyers de l'épidémie (Liberia, Guinée, Sierra Leone). Un premier cas de contamination a par ailleurs été signalé en Europe. Il s'agit d'une infirmière espagnole qui a soigné un missionnaire rapatrié du Sierra Leone.

Commentaires 5
à écrit le 13/10/2014 à 1:28
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Il y a une économie au Libéria? Quand on voit à quel point ce pays est sale, on se demande vraiment ce qu'ils font pour que les choses s'améliorent.

à écrit le 08/10/2014 à 14:54
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Faut pas s'inquiéter pour si peu, on verra en temps voulu, de toute façon ça n'y changera rien de gamberger , c'est vrai que les médias financiers aiment l'argent et le font savoir !

à écrit le 08/10/2014 à 14:46
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Vous avez dit "26 millards". Il y a qu'à demandé à notre gouvernement et il paye la facture rubis sur l'ongle. (on prendra encore aux citoyens français).........

à écrit le 08/10/2014 à 14:29
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C'est sûr que nos gouvernants pourraient prendre exemple sur ceux de pays tels que le Nigéria ou le Kenya qui ont été capables, à la première alerte ou avant même celle-ci, de prendre des mesures préventives radicales.

à écrit le 08/10/2014 à 14:27
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"3.500 morts dus à Ebola", c'est faux. Il faut écrire : "3.500 morts dus à Ebola recensés", ce qui fait une énorme différence dans un pays comme le Liberia à ce stade totalement dépassé par la vitesse de propagation de la maladie.

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