Pour se relancer, la Chine pousse (encore) les banques à ouvrir les vannes

La Banque centrale chinoise va réduire le ratio de réserves obligatoires des banques d'un demi-point de pourcentage, à compter de jeudi, pour alléger les restrictions sur le crédit. Une nouvelle mesure de relance alors que la Chine a vu sa croissance économique fortement ralentir en 2014, à 7,4% et son secteur manufacturier se contracter en janvier.
Pour rappel, la Banque populaire de Chine avait annoncé une baisse des taux directeurs inattendue le 21 novembre dernier.

La Chine mise une nouvelle fois sur l'assouplissement monétaire pour relancer son économie. Ainsi, la Banque populaire de Chine (PBoC) a annoncé mercredi 4 février un abaissement du coefficient des réserves obligatoires (RO), le premier en son genre pour l'ensemble du secteur bancaire depuis mai 2012.

La PBoC a réduit le ratio des RO de 50 points de base, la même proportion qu'en mai 2012, à 19,5%. Cette mesure prendra effet jeudi 5 février. La Banque populaire a précisé que les RO seraient encore abaissées d'un demi-point pour les banques urbaines et rurales qui prêtent aux PME. La Chine avait réduit les RO pour certaines banques en avril 2014.

Une mesure sur le long terme

Cette décision n'a pas surpris les investisseurs, qui estimaient que la politique monétaire devait être encore assouplie pour relancer la croissance de la deuxième économie mondiale, tombée à un plus bas de 24 ans. Elle a ralenti à 7,4% en 2014, la plus faible en 24 ans, contre 7,7% en 2013.

"La décision est conforme à ce qu'on attendait", commente Wen Bin (Minsheng Bank). "La banque centrale a tenté d'employer des outils monétaires de court terme pour injecter plus de liquidités mais ça semblait insuffisant; donc elle devait réduire les RO", a-t-il ajouté, précisant qu'il n'attendait rien de plus du point de vue monétaire durant le premier trimestre.

Une croissance sous les 7% au premier trimestre 2015 ?

De l'avis de certains analystes, la décision de la banque centrale s'expliquerait peut-être par le fait que l'activité dans le secteur manufacturier s'est, contre toute attente, contractée pour la première fois depuis près de deux ans et demie en janvier.

"Le principal motif c'est que l'indice PMI a été bien plus bas que prévu en janvier donc, s'il n'y a pas d'autres initiatives monétaires, il se peut fort bien que la croissance du PIB de la Chine soit inférieure à 7% au premier trimestre", explique Liu Li-gang, économiste d'ANZ.

Pour rappel, la Banque populaire de Chine avait annoncé une baisse des taux directeurs inattendue le 21 novembre dernier, la première en plus de deux ans. Elle visait à soutenir la croissance de son économie face à la multiplication des signes de ralentissement dus au marasme persistant du marché immobilier, à l'endettement des entreprises et à une demande à l'exportation qui risque de demeurer instable, notamment.

Commentaires 3
à écrit le 05/02/2015 à 13:43
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Heu ... c'est la combien ième de fois que la Chine prend des mesures de relance depuis la fin 2013 ?

à écrit le 04/02/2015 à 16:29
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je peux pas chef j'ai mangé trop de riz chef ;-(

à écrit le 04/02/2015 à 16:18
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pour ajouter aux 7 000 Mds de $ d'investissements inutiles depuis 2009 ?

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