La Libye, nouvelle terre d'intervention civile pour l'Union Européenne

Depuis le début de la révolte contre le colonel Kadhafi, l'Union européenne a ajusté sa diplomatie. Elle reste un acteur de second plan, mais pourrait jouer un rôle clé dans la réussite de la transition.
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Une soixantaine de délégations ont décidé à Paris, jeudi 1er septembre, de dégeler 15 milliards de dollars d'avoir libyens pour aider le pays à subvenir rapidement aux besoin de la population. L'ONU était présente, l'Union européenne aussi, mais en arrière plan.

Pour l'anecdote, ni la chef de la diplomatie de l'Union Catherine Ashton, ni le président du Conseil européen Herman Van Rompuy n'ont été invités à la conférence de presse finale. Seuls le Président français, le Premier ministre britannique, les représentants du CNT, l'émir du Qatar et le secrétaire général de l'ONU étaient présents.

Cette situation est le reflet de la place prise par l'Union européenne tout au long du conflit libyen. Notamment à cause des divisions internes à l'UE, l'Allemagne et la Pologne ne voulant pas entendre parler de l'intervention militaire souhaitée par le Royaume-Uni et la France, l'Union est restée loin derrière, depuis le début.

Au commencement de l'insurrection contre le "guide de la révolution", le 17 février, les Etats européens sont spectateurs, hésitants sur l'attitude à adopter.

Certains pays comme l'Italie ou la France s'étaient rapprochés du colonel Kadhafi quelques années auparavant. Il avait été reçu officiellement en 2007 à Paris par le président français Nicolas Sarkozy et le président du Conseil italien, Silvio Berlusconi, avait signé un traité accordant des réparations pour l'occupation coloniale (1911-1945).

Le dégoût

Ainsi, le premier à avoir reconnu la révolution actuelle, c'est le Parlement européen. Les députés européens demandent, dès le début du mois de mars, que le Conseil national de transition soit reconnu comme le représentant légitime du peuple libyen. Mais face à la passivité des institutions de l'UE et des Etats, certains élus comme le libéral belge Guy Verhofstadt n'hésitent pas à exprimer leur « dégout » au sein de l'hémicycle.

 

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