Vers un accord sur l'aide grecque, mais à quel prix ?

Si un accord européen sur le deuxième sauvetage à la Grèce semble acquis, son montant pourrait poser certains problèmes. La somme initiale de 130 milliards d'euros apparaît désormais insuffisante, et la part du FMI pourrait être moindre, ce qui va obliger les autres pays de la zone a augmenté leur contribution, ce qui devrait relancer les discussions.
Le chef de file de l'Eurogroupe et Premier ministre du Luxembourg, Jean-Claude Juncker, a averti lundi que l'enveloppe ne pourrait pas excéder les 130 milliards d'euros. Photo : Reuters

Si le principe d'un accord sur la deuxième aide à la Grèce semblait acté avant la réunion des ministres des Finances de la zone euro lundi à Bruxelles, son montant restait plus problématique. Avant la réunion, le chef de file de l'Eurogroupe et Premier ministre du Luxembourg, Jean-Claude Juncker, a averti que l'enveloppe ne pourrait pas excéder les 130 milliards d'euros, somme qui avait été fixée par les experts de la troika (Commission européenne, Banque centrale européenne (BCE) et Fonds monétaire international (FMI)) qui suivent l'application des mesures en Grèce en contrepartie de la première aide de 110 milliards d'euros, dont il reste encore 35 milliards d'euros à verser.

Le FMI en retrait

Les 130 milliards d'euros de cette seconde aide sont sensés, avec un effacement d'une partie des créances détenues par les investisseurs privés, ramener le poids de la dette en 2020 à 120% du PIB. Or rien n'est moins sûr. D'une part, la dégradation de l'économie grecque ces derniers mois entraîne la nécessité de revoir à la hausse cette aide pour maintenir l'objectif de 2020. Selon les calculs du Financial Times, il faudrait désormais 170 milliards d'euros. D'autre part, le FMI, selon le Wall Street Journal,  n'en fournirait que 13 milliards, soit 10% de la somme totale alors que l'institution dirigée par Christine Lagarde avait fourni un tiers de la première aide. En toute logique, et dans les deux cas, les pays européens devraient donc puiser dans leurs poches pour aider la Grèce.

Surveillance

Or, il n'est pas du tout évident que les principaux pays contributeurs, l'Allemagne au premier chef, acceptent sans nouvelles conditions de payer davantage pour Athènes. Ainsi, le ministre néerlandais des Finances, Jan Kees de Jager, évoquait avant la réunion la nécessité de mettre en place une surveillance « permanente » de la république hellénique afin de mieux contrôler l'application des mesures d'austérité et l'utilisation de l'aide. « je suis en faveur d'une troïka permanente à Athènes. Quant on voit les dérapages, cela est probablement nécessaire », a-t-il affirmé. D'autres options sont également à l'étude, comme la baisse des taux d'intérêts sur les prêts consentis à la Grèce dans le cadre de son premier plan de sauvetage conjuguée avec une implication accrue de la Banque centrale européenne (BCE) et des banques centrales nationales.
 

Commentaires 19
à écrit le 21/02/2012 à 9:09
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Pas un centime n'est demandé aux armateurs , c'est à vomir de cynisme : seuls les pauvres vont payer alors qu'ils n'y sont pour rien. Les salariés à 500 euros par mois dont beaucoup à temps partiel vont devoir faire les poubelles à la sortie du trav...

à écrit le 21/02/2012 à 5:45
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Si les Grecs retournent à la drachme, la Grèce retourne à l'âge de Pierre. Quand aux responsables de ce désastre, ceux sont des responsables similaires aussi incompétents qui ont mis la France dans une situation aussi périlleuse. Aujourd'hui la Grèce...

le 21/02/2012 à 6:14
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Bravo Bondieu. Et pour ceux qui doutent encore, allez lire l'éditorial du plus grand journal économique suisse www.agefi.com d'aujourd'hui. Nos soi-disant élites vont grincer des dents : la vérité n'est jamais bonne à dire, à écrire ou à entendre ! ...

à écrit le 20/02/2012 à 22:05
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assez,ça suffit.la plaisanterie a assez durée.il y'en n'a marre de ces dirigeants européens inconscient.la grece ne peut pas rembourser.il faut cesser immédiatement ces apports de liquiditées qui ne font que prolonger l'agonie du pays.que les grecs r...

le 21/02/2012 à 0:16
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La durée, ce n'est que du plaisir... Moi, ça me déplaît pas de voir ces Grecs agoniser au ralenti, de les voir être humilié par toute l'Europe... Ha ha ha! Ils ont tricher, qu'ils dégustent!

le 21/02/2012 à 1:09
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je suis bien d'accord

le 21/02/2012 à 1:10
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Je suis bien d'accord. La Grece ne peut pas s'en sortir.Je ne serai pas etonne qu'une revolution survienne d'ici peu et que tout accord seras perdu

le 21/02/2012 à 4:06
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Ce n'est pas seulement la Grèce, c'est tout l'Occident qui est en train de s'autodétruire par ses montages financiers aberrants! J'espère seulement que la Chine fera preuve de plus de sagesse quand elle prendra la relève.

le 21/02/2012 à 4:41
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La Grèce est ingérable elle ruine l'Europe; enfin nos dirigeant son incapable de prendre une décision courageuse envers un pays où les 3 quarts ne déclare pas l'impôt! on se moque de qui !

à écrit le 20/02/2012 à 21:44
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Ca ne sert à rien. Le premier plan d'aide a été un gigantesque coup d'épée dans l'eau. Et les doctes dirigeants qui l'avaient concocté avec suffisance ne prévoyaient-ils pas un retour à la croissance de la Grèce dès 2012 ? Comment peut-on faire confi...

à écrit le 20/02/2012 à 20:54
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Pas un centime n'est demandé aux armateurs qui n'ont jamais payé d'impôts ! Ce sont les pauvres salariés qui doivent payer ? Pour retrouver de l'argent pour l'économie réelle : Une loi d'une ligne pour faire revenir les 11 000 milliards en fuite dan...

à écrit le 20/02/2012 à 20:43
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Pour retrouver de l'argent pour l'éducation et l'économie réelle : Une loi d'une ligne pour faire revenir les 11 000 milliards en fuite dans les "paradis fiscaux" : suspension ou suppression des licences des banques qui trafiquent avec les "paradis "...

à écrit le 20/02/2012 à 20:40
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La prochaine fois qu'il faudra sauver la Grèce, on se réunira dans quel bon restaurant ? :)

à écrit le 20/02/2012 à 20:06
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Si le marché intérieur est cassé, il faudra un autre plan pour payer les factures, le fonctionnement même réduit de 22%. La vertu : l'équilibre des comptes, puis la croissance ? A part de l'idéologie, ça vient de quelle théorie économique ? Un plan "...

à écrit le 20/02/2012 à 19:44
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Il faudrait leur faire bouffer leurs calculettes, à ces pros de la fabrication de Dette. Prenons de la distance: combien de temps avant qu'il faille 130 000 000 000 Euros X 10? Allez, au doigt levé; 3 ans en ce qui concerne l'Euro Pour le dollar, la ...

à écrit le 20/02/2012 à 19:12
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"ce qui va obliger les autres pays de la zone a augmenté leur contribution" Et voilà ! c'est ce qu'on veut nous cacher et nous faire avaler en douce !!! Encore un peu de dette suplémentaire pour les contribuables pour renflouer les banques. Et après ...

le 20/02/2012 à 22:01
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la France, après le 06 mai va connaître des heures de gloires syndicales!! car les citoyens qui triment sont à bout de patience toujours payer pour les fainéants, qu'ils soient locaux ou GREC!!!!

à écrit le 20/02/2012 à 19:06
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"Ce qui va obliger les autres pays à augmenté leur contribution, ce qui devrait relancer les discussions"? "Les 130 milliards d'euros ? sont sensés?" Pauvre "La Tribune" : privée de sa version papier, privée de rédacteurs capable de rédiger. De quoi...

à écrit le 20/02/2012 à 18:06
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De toute évidence, c'est la panique à Bruxelles. On ne sait plus quoi faire ! Pendant que les "experts" planchent sur une sortie de crise en voulant imposer un contrôle permanent du budget grec, l'économie du pays n'en finit pas de s'effondrer. Avec ...

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