Situation bloquée dans les négociations salariales de la fonction publique en Allemagne

Les employeurs publics allemands proposent une hausse des salaires de 3,3 % sur deux ans pour leurs 2 millions de salariés. Les syndicats exigent 6,5 %. De nouvelles grèves sont possibles.
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Après une semaine de grève dans toute l?Allemagne, qui ont parfois perturbé l?activité économique du pays (c?est notamment le cas de la foire technologique de Hanovre, le Cebit), les négociations salariales dans la fonction publique allemande, qui concerne les deux millions de fonctionnaires, ont débuté ce lundi. Comme prévu, les représentants des employeurs, Länder, communes et Etat fédéral ont proposé des augmentations bien en deçà des exigences des syndicats.

Du simple au double

Ces derniers demandaient une hausse de 6,5 % sur deux ans avec un minimum de 200 euros. On leur propose 3,3 %, composé d?une hausse de 2,1 % en mai 2012 et de 1,2 % en mars 2013. A cela s?ajouterait un paiement fixe de 200 euros pour chaque salarié. Le ministre fédéral de l?Intérieur, le chrétien-social bavarois Hans-Peter Friedrich, a jugé ces exigences « irréalistes » compte tenu notamment des difficultés financières des communes.

Ecart avec le privé

Le patron de ver.di, le syndicat du secteur des services, Frank Bsirske, reste cependant ferme. Pour lui, les salariés ne sont pas responsables de la situation des communes. "Si on regarde dix ans en arrière, la différence salariale avec l?économie privée est devenue de plus en plus forte", a-t-il affirmé à l?ARD. Pour le moment, personne n?attend donc de geste de conciliation de la part de Ver.di. Et de nouvelles grèves sont donc possibles avant le prochain round de négociation les 28 et 29 mars.

 

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