Le moral des investisseurs allemands toujours au plus bas

Le baromètre ZEW du sentiment des investisseurs en Allemagne s'est contracté à -19,6 en juillet, soit une baisse de 2,7 points par rapport au mois précédent. En cause, un ralentissement de l'économie allemande, touchée par les effets de la crise européenne.
La fin de l'année 2012 pourrait marquer le retour de l'optimisme chez les investisseurs allemands. Copyright Reuters

La déprime persiste chez les investisseurs allemands. Selon le baromètre ZEW qui mesure mensuellement leur sentiment à l'égard de la conjoncture économique, le capital confiance a encore reculé en juillet, passant à -19,6 contre -16,9 en juin. Il s'agit du troisième recul consécutif de cet indicateur, signe que la crise de la dette n'épargne pas l'économie allemande. Les exportations de l'Allemagne souffrent en effet d'une faible demande en zone euro et du ralentissement de la croissance de plusieurs de ses partenaires commerciaux, à l'image de la Chine.

De l'optimisme pour la fin de l'année

L'institut ZEW précise toutefois que la baisse du moral des investisseurs allemands en juillet est moindre que les mois précédents, ce qui augure une remontée de l'indice en fin d'année. En juin par exemple, l'indice avait accusé une chute de 27,7 points, marquant ainsi le plus fort repli depuis 1998. La baisse de juillet est même moindre que les prévisions de l'agence Dow Jones Newswires, qui tablait sur un recul à - 20 points. Et pour cause, la production industrielle allemande a augmenté bien plus que prévu en mai, avec une hausse de 1,6% selon les chiffres du ministère de l'Economie. Les économistes s'attendaient à un chiffre plus pessimiste, de l'ordre de +0,1%. A cela s'ajoutent des hausses de commande à l'industrie de 0,6% sur le même mois, grâce à une timide reprise de la demande étrangère. A titre de comparaison, le mois précédent, les commandes avaient baissé de 1,4%.

Fiabilité de l'indice ZEW remise en cause

Selon Carsten Brzeski, économiste chez ING, le baromètre ZEW ne reflète pas avec exactitude la situation allemande. «Au cours de la crise financière, l'indice ZEW s'est montré davantage un bon baromètre de la crise en zone euro qu'un bon indicateur de la croissance allemande», a-t-il déclaré à l'AFP. Selon les prévisions du FMI, la croissance allemande devrait atteindre 1% en 2012, soit plus que celle la zone euro, estimée à 0,7%.

Commentaires 3
à écrit le 17/07/2012 à 14:03
Signaler
L'Allemagne prend l'ancienne 2ème place de la France en termes d'attractivité des pays en Europe pour les investissements étrangers. Nous nous retrouvons donc en 3ème place, sachant que la première place reste occupée par l'Angleterre. Une étude qu...

le 17/07/2012 à 17:10
Signaler
L'attractivité dont vous parlez consiste surtout en une dérégulation totale et l'écrasement des salaires. Les critères de cette étude de lobby n'a rien de raisonnable et ne doit certainement pas être prise en exemple même si certains politiques démag...

le 18/07/2012 à 0:51
Signaler
Alors héritage du tatcherisme trop libéral destructeur, socialisme à la hollande lui, d'un autre age de doux mais dangereux réveur. Finalement et comme beaucoup s'accorderont à le dire à demi mot trés bientot, avec sarko ça n'aurait pas été autant la...

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.