
A ceux qui s?interrogeaient sur les raisons des concessions allemandes sur la Grèce et, auparavant, sur la BCE, Wolfgang Schäuble, le ministre des Finances vient d?apporter une réponse claire.
Un commissaire budgétaire tout puissant
«Nous devons à présent faire un grand pas vers l?union budgétaire», a-t-il affirmé mardi matin à son retour d?Asie. Ce pas se ferait par le renforcement des pouvoirs du commissaire aux affaires monétaires qui pourrait, par exemple, refuser de son propre chef les projets budgétaires nationaux qui iraient à l?encontre du pacte budgétaire et réclamer des améliorations. «Là-dessus, il devra décider seul pour ce qui concerne le respect du pacte budgétaire», affirme Wolfgang Schäuble. Jusqu?à aujourd?hui, le commissaire aux affaires monétaires ne peut que «conseiller» des améliorations aux budgets nationaux avec l?appui de l?ensemble de la commission. On passerait donc, comme le souligne le ministre allemand d?un droit de conseil à un droit d?injonction. «Le commissaire au budget devra être aussi craint que l?est aujourd?hui le commissaire à la concurrence», explique-t-il.
Un parlement de la zone euro plutôt que des parlements nationaux
Le ministre allemand veut accompagner cette réforme d?une amélioration du droit du parlement européen. Ou plus exactement du parlement de la zone euro. Car Berlin propose de faire voter au sein du parlement européen seulement les députés concernés par les questions en jeu. Dans le projet allemand, ce parlement de la zone euro obtiendrait le pouvoir budgétaire des parlements nationaux et devrait valider les budgets des Etats-membres. Ce serait un pas de géant vers la centralisation de l?Union européenne. Mais Wolfgang Schäuble prévient: un député européen devra alors représenter le même nombre d?électeurs. Pas question donc de donner plus de pouvoir à Malte ou Chypre que ce qu?ils représentent vraiment.
Divergences avec la commission
Berlin dévoile ainsi une partie de son plan qui devrait être proposé en fin de semaine au conseil européen. Ce conseil doit en effet décider des moyens «d?approfondir» l?intégration au sein de la zone euro. Wolfgang Schäuble a affirmé qu?il était mécontent que, pour le moment, sa proposition n?ait pas été prise en compte par les responsables européens. En revanche, il a rappelé que le projet de fonds d?amortissement des dettes européennes n?était pas soutenu par Berlin, quoique défendu par la Commission.
Récompense pour Berlin?
Wolfgang Schäuble, qui dit parler également au nom de la chancelière Angela Merkel, revient donc sur une proposition qui avait finalement été écartée du pacte budgétaire en décembre 2011. Mais entre-temps, la situation a changé et Berlin a mis beaucoup de bonne volonté dans sa politique européenne, notamment en acceptant le rachat «illimité» des titres souverains par la BCE. Mais une telle «révolution copernicienne» entraînerait une modification complète des traités européens. Pas sûr qu?elle soit acceptée par les populations. Du coup, Wolfgang Schäuble propose la mise en place d'une "convention" prévue par le traité de Lisbonne (article 48-3) et composée composée, selon ce traité, " de représentants des parlements nationaux, des chefs d'État ou de gouvernement des États membres, du Parlement européen et de la Commission" afin de proposer ces réformes. Les Etats devront néanmoins ratifier les modifications dans les deux ans.
L?Allemagne restera en tête
Une Europe budgétaire unifiée dans le cadre du pacte budgétaire serait positive pour l?Allemagne qui imposerait ainsi son modèle de stabilité au reste de la zone euro. Un modèle qu?elle a déjà mise en ?uvre. Pendant les autres économies réalisent à leur tour la douloureuse mutation que cette stabilité implique, l?Allemagne, elle, continuera à gagner des marchés à l?international. Le fossé au sein de la zone euro n?est donc, dans ce cas, pas prêt d?être comblé.
Les citoyens européens peuvent utiliser les traités en cours pour rédiger et proposer, ensembles, une constitution pour l'Union Européenne.
Le site Wikiconstitution a pour objet de promouvoir une meilleure implication des citoyens de l?UE dans le processus démocratique qui les régit.
Citoyens européens, construisez votre Europe sur www.wikiconstitution.eu
Il existe une multitude de forme pour une europe plus fédérale, pour autant, il faut lui conserver des capacités de décision et d'action, et ne pas tout diluer( le saint empire romain germanique était un immense empire 2 fois plus peuplé que la france et pourtant incapable de faire la guerre ou des infrastructures) pour plaire à tout à chacun.
L'europe est coupée en deux culturellement, le nord germano-baltique et le sud latino-méditerranéen, 2 cultures différentes d'états et de peuples, cela rappelle les états-unis du 19ème siècle, il faut espérer ne pas concevoir une mauvaise europe fédérale qui créera une guerre civile dans 50 ou 100 ans; dans tous les cas, ce seront les anglais qui gagneront sûrement, réussissant à avoir un statut propre dans une grande europe ou récoltant les fruits de sa tierce partie si l'europe continentale se déchire.
Et vous, dans 1000 ans, à quoi voudriez-vous que la carte de l'europe ressemble ?
Cet empire n'etait d'ailleurs ni sait ni romain et ce n'était pas non plus vraiment un empire, en fait c'était la loi du plus fort dans une Europe sans organisation politique, avec des soit-disants "Kaiser" qui pillaient les riches villes d'Italie du nord sous pretexte qu'ils étaient empereurs.
La culture germanique se limitait donc à piller et massacrer! Le moyen age en somme!
Cela n'a pas beaucoup changé!
Comment font les Coréens ?
C est ca avant tout la raison du succes Coréen .
Le titre de mon journal ce mation «Grosser Wirbel » soit « Gros Tourbillons».
En effet ce que Schäuble propose est simple: L´Allemagne est prête à casser sa tirelire pour rétablir l´ordre dans les finances de la zone Euro mais à condition qu´un contrôle efficace soit mise en place à Bruxelles.
Merkel l´avait déjà dit cela de facon « plastique » : je suis bien disposée à prêter ma carte de crédit mais à condition que je sache ce que les autres feront avec». Quoi de plus légitime ?
A part le fait qu´il n´est pas du tout évident que les allemands accepteront ce jeu car ceci implique un réferendum, les autres joueurs de la zone devront aussi accepter cette nouvelle régle du jeu et accepter de perdre leur souverainité en question de budget et de dépenses.
Une tempête au niveau des dépenses sociales et des coûts de fonctionement des administrations «provinciales » sera inévitable
Le message de Wolfgang Schäuble est clair: nous et vous les Européens, sommes arrivés au virage et devont faire un choix historique :
Soit abandonner le privilége de nos souverainités et former une véritiable union politique, économoique et financière, soit - en cas de refus - continuer à végéter, chacun de nous dans son coin, à la merci des grands blocs économiques de cette planète qui feront de nous ce qu ils voudront !
Ce refus se solderait a mon avis tôt ou tard par l´eclatement de la zone l´Euro et le retour aux monnaies nationales .
domine l'europe bientot le monde entier et c'est merite.Moi connaisseur de cette race vous rappelle que ce pays respecte seulement les nations fortes.
Globulus
La démocratie la vraie , c'est le peuple qui décide! lorsque quelqu'un décide à la place du peuple c'est tout le contraire d'une démocratie !!!! cela s'appelle plutôt une dictature!
Nous ne sommes pas en démocratie
les nations d'Europe ne disparaitront jamais si tant est qu'on les respecte réellement..
Une union politique n'empêche personne de garder sa culture, sa langue, son identité. Ou alors il faut admettre que la France doit elle même éclater, laisser la nation basque, la nation bretonne, la nation corse, la nation catalane, se constituer en état basé sur le caractère purement national :à quand un état catalan comprenant les Pyrénées orientales françaises et la catalogne espagnole ?
L'Europe peut et doit s'unifier, riche de sa diversité. Mais elle doit le faire avec des organes démocratiques pour que le peuple européen puisse directement décider de la politique qui sera appliquée. Pas comme aujourd'hui par des mécanismes "obscures" permettant à nos représentants nationaux de faire a Bruxelles le contraire de ce qu'ils disent faire à Paris (en affirmant "c'est la faute à Bruxelles" et oubliant de dire qu'ils votent les textes) ou quand un pays impose pour des raisons purement nationales une politique aux 27.
Vivement que l'on sorte de l'Euro et de l'UE sinon les français feront comme leurs voisins espagnols et portugais: ils quittent leur pays respectif en masse comme jamais depuis les dictatures du XXème siècle.
La France est mal organisé et très peu compétititve; les tentatives d'une décentralisation ne peuvent même pas porter le nom d'une fédéralisation des structures étatique. C'est du déni.
La position allemande est clair: Si nous prenons en charge le service des dettes d'autres pays, nous devons acquérir un droit de regard sur les budgets. Il ne peut y avoir discussion sur le sujet et le message est passé.
pas la dictature. pas la monoculture. pas la dictature.
"L'Europe fédérale est un déni de démocratie" : vrai, d'ailleurs les Etats-Unis sont un déni de démocratie, c'est bien connu.
"Lidée de l'Europe est positive, mais il ne faut pas aller trop vite en besogne" : vrai, ça ne fait que 60 ans qu'on a commencé, qui va piano va sano, il faudrait même commencer à ralentir vu la vitesse à laquelle on a avancé depuis, on le voit d'ailleurs bien aujourd'hui.
"Rétablir la servitude qui existait au Moyen-Age" : vrai, d'ailleurs on se demande même si ce n'est pas le Saint-Empire Romain Germanique qu'on va restaurer.
Et un peuple (qui constitue un Etat) existe par le sentiment d'appartenance qui s'en dégage: même langue, même culture et même histoire. Là encore, aucune condition n'est réunie, d'autant qu'elles sont cumulatives. Il y a des peuples européens, pas un peuple européen. L'Europe ne deviendra jamais un Etat car il ne pourra jamais fonctionner comme tel pour les raisons évoquées ci dessus. Donc que les eurobétas stoppent leur déni de réalité car tôt ou tard, tout ceci leur reviendra dans la figure et même temps que celles de nos (ir)responsables. Les choses ne se décrètent pas.
Pourquoi il y a 55 ans, Mendès était plus lucide que nous ?
Qui n'a pas lu le discours de Pierre Mendes-France contre le traite de Rome le 18 janvier 1957 ne comprendra rien: LISEZ ,1957 !
Certaines de nos industries, tout au moins, ne pourront pas s?adapter ou s?adapteront mal. Il en résultera du chômage ? de la rivalité commerciale et industrielle qui va se déclencher à l?intérieur du marché unifié et dont les populations peuvent être poussées à émigrer, à moins de consentir sur place à un niveau de vie très bas pour ne pas s?expatrier.
Si le Zollverein a été un élément d?expansion, ?il a pu porter ses fruits parce qu?un État dominateur, principal bénéficiaire de la réforme, a fait la loi aux autres États dominés. ?Un précédent qui ne comporte pas que des aspects plaisants.
Le traité doit donc nous donner des garanties ? le droit de limiter l?immigration en France lorsque la conjoncture économique le rendra nécessaire et des sauvegardes contre le risque d?un chômage et d?un abaissement du niveau de vie importés du dehors.
En cas de marché commun sans barrières douanières, les marchandises dont les prix de revient sont les plus bas se vendent par priorité et dans tous les pays participants. Ces prix de revient sont fonction des charges qui pèsent sur la production. Or, la France ?supporte des charges que les autres n?ont pas, tout au moins au même degré : charges militaires, charges sociales,
On pourrait poursuivre très longtemps l?énumération des avantages sociaux très supérieurs en France à ce qu?ils sont dans les pays avec lesquels nous allons nous associer.
Nous serons livrés à la volonté de l?autorité supranationale qui décidera,
On peut se poser une question : ces initiatives sociales seront-elles encore possibles ? La tendance à l?uniformisation n?implique-t-elle pas que les pays les plus avancés vont se voir interdire de nouveaux progrès sociaux ?
Il m?est arrivé souvent de recommander plus de rigueur dans notre gestion économique. Mais je ne suis pas résigné à en faire juge un aréopage européen dans lequel règne un esprit qui est loin d?être le nôtre.
Il est prévu que le Marché commun comporte la libre circulation des capitaux. Si l?harmonisation des conditions concurrentielles n?est pas réalisée? si il est plus avantageux d?installer une usine ou de monter une fabrication donnée dans d?autres pays, cette liberté?conduira à un exode des capitaux français. Il en résultera une diminution des investissements productifs, des pertes de potentiel français et un chômage accru.
Il appartient au Parlement de choisir ces sacrifices et de les répartir?je supporte mal l?idée que ces sacrifices peuvent être demain dosés pour nous, choisis pour nous, répartis pour nous par les pays qui nous sont associés et dont l?objectif premier n?est pas nécessairement le mieux-être en France pour la masse de nos concitoyens et le progrès de notre économie.
L?abdication d?une démocratie peut prendre deux formes, soit le recours à une dictature interne par la remise de tous les pouvoirs à un homme providentiel, soit la délégation de ces pouvoirs à une autorité extérieure, laquelle, au nom de la technique, exercera en réalité la puissance politique, car au nom d?une saine économie on en vient aisément à dicter une politique monétaire, budgétaire, sociale, finalement « une politique », au sens le plus large du mot, nationale et internationale.
C'est vrai qu'en centralisant ainsi, il sera beaucoup plus facile de faire passer des lois à l'avantage de ces banques et SURTOUT d'empêcher la mise en place de régulation les empêchant d'agir à leur gré.