
Qui a eu l'idée de taxer les dépôts bancaires à Chypre? Plusieurs responsables européens se renvoient la balle. Face à la colère des Chypriotes et à l'inquiétude des marchés, la zone euro a replongé dans la cacophonie lundi.
Rapide retour en arrière: samedi matin à l?aube, les bailleurs de fonds internationaux accordent une aide de 10 milliards d?euros à l'île. Un plan en contrepartie duquel Chypre s?engage à taxer les dépôts bancaires. Avec des dépôts inférieurs à 100.000 euros taxés à 6,75%, les petits épargnants doivent donc payer le prix fort. Les dépôts de plus de 100.000 euros seront eux taxés à hauteur de 9,9%.
Moscou réfléchit
Cette taxation doit en effet permettre de compenser le montant de l?aide revu à la baisse par le FMI, la BCE et l'Eurogroupe, en rapportant, selon l?Eurogroupe, quelque 5,8 milliards d?euros. Sachant qu'initialement, les Chypriotes demandaient 17 milliards d?euros. La Russie doit, de son côté, contribuer à une rallonge de 2,5 milliards d'euros. Mais la décision de taxer les épargnants a toutefois poussé Moscou à "examiner la question de [leur] participation", a déclaré Anton Siluanov, le ministre des Finances russe.
Les bailleurs de fonds souhaitaient taxer uniquement les dépôts de plus de 100.000 euros
Or, selon le Financial Times daté de lundi, un haut responsable européen aurait confié au journal qu?initialement les bailleurs de fonds internationaux souhaitaient que seuls les dépôts supérieurs à 100.000 euros soient taxés, et ce, à hauteur de 15,6%. Des dépôts qui sont détenus en grande partie par des Russes, rappelle le quotidien britannique. "Avec le FMI, les Allemands ont voulu taxer les déposants à Chypre jusqu'à 40%", a de son côté précisé une source diplomatique européenne sous couvert d'anonymat. "Il y a eu des mises en garde mais ils n'ont pas voulu écouter. Le comble maintenant est qu'ils n'assument pas."
Deux jours à peine après avoir difficilement ficelé l'accord, l'Allemagne, la France et la Banque centrale européenne (BCE) affirmaient ainsi ne pas être à l'origine de la proposition de taxer l'ensemble des déposants. Et dès dimanche, le ministre allemand des Finances, Wolfgang Schäuble, avait affirmé que Berlin s'était prononcé en faveur d'une protection des petits épargnants. Le gouvernement allemand, tout comme le FMI, a proposé une solution qui "respecte la garantie des dépôts", a déclaré Wolfgang Schaüble. Tout comme l'a fait Pierre Moscovici de son côté, ce lundi. "J'ai plaidé l'exemption des dépôts sous 100.000 euros depuis le départ", a-t-il affirmé à la presse au lendemain d'une nouvelle réunion, téléphonique, avec ses homologues de la zone euro, pour rectifier le tir après l'accord très critiqué sur l'aide à Chypre.
La faute au gouvernement chypriote ?
Pour le ministre des Finances allemand, la faute revient au gouvernement chypriote, à la Commission européenne et à la BCE. Ce sont "eux qui ont choisi cette solution et ils doivent maintenant s'en expliquer auprès du peuple chypriote".
Selon lui, la responsabilité incombe au président chypriote qui ne souhaitait pas que les gros dépôts soient taxés à plus de 10%. D'après une source européenne proche du dossier citée par le Financial Times, "du coup, si vous faites le calcul, vous tombez sur 6,75% et 9,9%". "C'était la solution la moins douloureuse", a pour sa part plaidé dimanche le président Nicos Anastasiades face à la grogne générale. Or, depuis, Nicos Anastasiades a renvoyé la responsabilité à la troïka (BCE, UE, FMI). Selon lui c'est elle qui l'aurait poussé à instaurer des taux inférieurs à 10%.
La zone euro plaide pour une exemption des dépôts inférieurs à 100.000 euros
De son côté, "la zone euro continue de soutenir l'idée que les petits déposants doivent être traités différemment des grands déposants et elle réaffirme l'importance de garantir totalement les dépôts en-deçà du seuil de 100.000 euros", indique l'Eurogroupe dans un communiqué. Son président, le néerlandais Jeroen Dijsselbloem, en a profité pour rappeler que "la taxe sur les dépôts bancaires est une mesure exceptionnelle". "Elle permettra avec le programme d'assistance financière de restaurer la viabilité du système bancaire chypriote et de garantir la stabilité financière du pays. Sans cette mesure, Chypre ferait face à des scénarios bien plus terribles pour ses déposants", a-t-il ajouté. Reste que le Parlement doit se prononcer sur cette taxation très polémique ce mardi.
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Le seul moyen de leur soutirer ce pouvoir serait d'acheter des biens en nature ou en investissant dans des entreprises sans passer par des intermédiaires. Centraliser le pouvoir mène à des politiques de ce genre et bien pire.
Merci.
D'ailleurs, pourquoi personne ne s'interroge du choix fait de ne pas léser les "bondholders" des banques en souffrance, mais plutot de taper sur les déposants?
Honte à l'UE de nationaliser les pertes et privatiser les profits
Prennent leurs pertes, l etat n a pas a les sauver.
Triste ,très triste d'être gouverné en Europe,comme en France par des gens si éloignés de toute réalité...Ils font le lit des anti europes qui n'ont toujours pas prix conscience de la taille au réel comme au figuré de la France sur Terre....Triste !
personne ne s'insurge contre les banques et pourtant et Bruxelles prend leur parti !
insurgeons nous contre Bruxelles !!!
La France en est là car elle a donné les pleins pouvoirs aux fonctionnaires de Bruxelles en 1992: Monnaie, frontières, loi, justice...
Monsieur, je vous en conjure, ouvrez les yeux sur ce désastre!
En à peine 20 ans, l'UE a mis la plupart des grandes puissances européennes à terre!
L'UE anéantit les pays d'Europe, si nous n'arrêtons pas cette folie libre-échangiste, immigrationiste et néo-libérale avec toutes ses conséquences (délocalisations innombrables, immigration débridée, chômage ahurissant, pauvreté record, etc) ne vous plaignez pas le jour où une guerre éclatera entre Français et où l'on tuera son voisin pour une entrecôte.
Et de grâce, cessez de dénigrer la France. Quand on a un pays qui est la cinquième puissance du monde, qui a l'armée la plus puissante d'Europe, le 2ème plus grand empire maritime du monde (ZEE), une langue parlée sur les 5 continents par 400 millions de personnes, l'arme nucléaire, un siège permanent à l'ONU et une aura à travers le monde, on arrête de se plaindre et on relève la tête!
Vous devriez vous sevrer des médias français dans leur ensemble, car il faut avoir la volonté de regarder la vérité en face, que nous sommes la cinquième puissance mondiale, au vue de nos résultats parait plutôt inquiétant pour les quatre premiers et le système dans sa globalité. Quant au domaine ZZE quant a-t-on fait. Aucun de nos parts, pourtant idéalement situés ne sont classés parmi les premiers, Marseille, Bordeaux, et les autres, trop dépendant de la main mise syndicale marxiste, ce qui pose la question à qui « profite le crime ».
Concernant la langue française, sur l?ensemble de la planète, l?OIF récence un peu moins de, non pas 4M mais de 3M de locuteurs, avec le douloureux constat de la diminution de son utilisation du au manque d?identité français. L?arme nucléaire, le siège à l?ONU, oui pourquoi pas, mais est-ce vraiment un gage de supériorités, quand on voit qui dispose de l?arme nucléaire et d?un siège à l?ONU.
Dans notre cas la prédominance de l?aura de la France est comme les promesses, elle n?engage que ceux qui les croix.
Ma volonté n?est pas d?être négatif, mais au contraire lucide et vigilant en mettant en évidence nos lacunes pour les combattre. Alors de grâce, arrêtez votre nombrilisme et cherchez plutôt des solutions pour redonner la place que la France à occuper dans le monde par le passé.
La solution la plus efficace était donc de prélever à la source et d'attraper tout le monde par surprise, surtout les gros poissons qui se seraient tirés du pays le cas échéant.
Si on avait agit de la même manière avec les Grecs le problème de leur dette aurait été directement réglé.
Il s'agit d'un vol sur des biens privés. Si les pays sont endettés, il y a les impôts pour régler la situation.Imaginez qu'en France un technocrate Bruxellois décide de ponctionner de 6 a 9 % de votre patrimoine. Que diriez-vous?
À l'époque on s'en prenait aux juifs qui dans leur majorité faisaient parti de la classe aisé. Aujourd'hui on s'en prend aux classes moyennes et aisées sans s'en soucier autrement.
Bravo à nos élus qui courbent l'échine devant la politique destructive que prône une Allemagne réunifiée qui ne s'intéresse qu'à son sort.
Les classes riches (banquiers, grosses entreprises internationales, grands fonds d'investissements, et bien entendu les politiciens) s'enrichissent à nos dépends, donc tout va très bien Madame la Martine.
Cet euro n' est pas le notre, et nous a permis ( comme aux autres pays de l europe du sud ) de vivre des annees dans l' illusion d' une competitivite et pouvoir d' achat a l' allemande.
S' endetter avec les taux allemands alors que nous avons absolument pas la meme structure economique et sociale que ce pays a ete suicidaire.
Cette lente agonie continue aujourd'hui grace au dogme de l' euro fort, tuant peu a peu nos industries.
L' allemagne joue sa partition et defend ses interets uniquement. Point de sentiment collectif ou communautaire dans cette Europe.
http://www.welt.de/wirtschaft/article114560114/Politiker-sind-von-allen-guten-Geistern-verlassen.html
qui dit
actionnaires de banques tout perdu
Dirigeants des banques tout perdu
Comptes sup à 100000 taxé un max si provenance douteuse (resume interpreté)
De renflouer Chypre Idem
Bonne idee de faire participer à leur debacle...???? et obligatoirement le contribuable europeen
Qui va gagner de l argent dans l operation Banques et dirigeants, Politiciens Bruxelles, mafieux russes
Il est bien connu, depuis qq années que l'Etat n'a pas, vis à vis des banques, d'autres rôles à jouer que de prêter (à taux minime) en cas de besoin... (lequel prêt sert à acheter de la dette de l'Etat, à un taux de rémunération plus élevé que celui généré par le prêt; pas de petit profit...).
L'échange taxe contre "actions", ça tient toujours ou non ? Ça permettrait de ne pas pouvoir considérer ça comme du vol, mais une sorte d'emprunt obligatoire. A savoir quand cet emprunt serait "réversible" ?
Qu'en pensez vous?
Il est nettement plus intelligent de taxer faiblement des grandes sommes d'argent que de taxer lourdement UN CAPITAL RÉDUIT A ZÉRO. Il ne faut pas être universitaire pour comprendre cela.
La confiance est rompue, et pour la regagner, il faudra autre chose que du béni oui-oui à la sauce hollandaise ou bruxelloise
Quant à ceux qui croient que les Allemands ont gagné, le retour de manivelle risque d'être sévère aussi pour eux, et en fait je pense qu'il n'y a que des perdants
@Jean-Pierre. Tout à fait d'accord avec vous
Mon idée est que l'Europe espère un transfert massif des avoirs (positifs) vers les banques du coeur de l'Europe (allemagne/luxembourg) et de laisser les dettes dans les banques Chypriotes. Puis exsangue, Adieu Chypre, boutée hors de l'Euro-zone.
Qu'en pensez vous?
On ne va quand même pas faire comme ces "pourris" d'islandais qui suite à un référendum ont décidé de laisser leurs banques faire faillite. Il ne manquerait plus ça donner la parole au peuple. Surtout que tous les experts leur avaient dit que ca serait la catastrophe, faut pas déconner. Bon c'est vrai depuis les islandais font 3% de croissance et ont un chômage inférieur à 5% mais bon, c'est un coup de chance. D'ailleurs à la télé, on ne parle jamais des islandais, il doit y'avoir une raison, non ?
Ceux qui ont placé leur argent en actions, sicav, etc ne sont pas concernés.
Les entreprises, commerces, qui ont besoin d'un volant de maneuvre excédant cette somme seront pénalisées.
Les gros déposants étrangers (pas seulement les russes, aussi les libanais et d'autres) s'empresseront de transférer leurs fonds dans un meilleur paradis fiscal : Chypre perdra des dizaines de milliards pour avoir voulu gagner 5 milliards. Les Chypriotes eux-mêmes chercheront aussi à transférer leurs fonds à l'étranger.
Résultat : les banques chypriotes se retrouveront en faillite, ainsi que l'Etat.