La coalition gouvernementale grecque perd un (petit) membre

Dimar, le parti de la gauche démocratique, a décidé de quitter l'alliance gouvernementale pour protester contre la fermeture d'ERT. Mais le Premier ministre conservateur, Antonis Samaras, conserve sa majorité grâce aux socialistes du Pasok.
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La coalition gouvernementale grecque ne tient désormais plus qu'à un fil. Vendredi 21 juin à midi, le petit parti de la gauche modérée, Dimar, a annoncé vouloir quitter le gouvernement. Le ministre de la Réforme de l'administration Antonis Manitakis, membre de Dimar, a confirmé qu'il allait présenter sa démission au chef du gouvernement, le Premier ministre conservateur Antonis Samaras.

ERT, le déclencheur

Le leader de Dimar, Fotis Kouvelis, n'a pas caché depuis quelques temps, sa volonté de sortir d'une coalition où Dimar n'apparaissait que comme une force supplétive. La décision de fermer brutalement la radio télévision publique ERT a été l'occasion pour Dimar de briser ce lien d'autant plus encombrant qu'il se traduisait dans les sondages par une baisse notable de popularité pour le parti, donné à 4 % des intentions de vote.

Un partenaire subsidiaire

Dimar, parti de la « gauche démocratique », avait obtenu 6,11 % des voix lors du scrutin du 17 juin 2012 lui donnant 14 sièges de députés à la Vouli. Un petit groupe qui permettait d'élargir la coalition, mais n'était pas nécessaire à la majorité du gouvernement. Nouvelle démocratie et Pasok peuvent en effet compter, ensemble, sur 153 sièges, soit deux de plus que la majorité absolue des 300 membres de la Vouli. Rien d'étonnant à ce que le Premier ministre ait annoncé sa volonté de poursuivre son mandat jusqu'en 2017 avec le Pasok.

Antonis Samaras affaibli

Ce départ affaiblit néanmoins la position d'Antonis Samaras. D'abord parce qu'il devient étroitement dépendant de l'accord du Pasok à sa politique. Or, comme Dimar, le Pasok souffre beaucoup dans les sondages de sa participation au gouvernement. On ne lui attribue que 6 à 7 % d'intentions de vote, derrière les néo-nazis d'Aube Dorée (donnés à 11 %). Ceci représenterait une petite moitié des 13,2 % obtenus voici un an. Les socialistes vont sans doute demandé un infléchissement de la politique pour pouvoir s'en prévaloir devant les Grecs. Et Antonis Samaras aura peu de levier pour résister à leur pression. Le chef du gouvernement sera également très dépendant de l'abandon éventuel des députés Pasok. Car si certains d'entre eux, mécontents, rejoignent les non-inscrits ou Dimar, sa majorité deviendra très étroite. Enfin, ce départ arrive à un mauvais moment, alors que les doutes sur le réalisme du programme de la troïka augmentent.


 

Commentaires 2
à écrit le 22/06/2013 à 11:19
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viens ce soir pleureeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeee !

à écrit le 22/06/2013 à 10:18
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Et les conséquences concrètes ? Quelles sont les conséquences concrètes de cette crise politique en Grèce ? Réponse : Grèce : le parti de la Gauche démocratique quitte le gouvernement. Le rendement des obligations à dix ans a atteint de ce fait son p...

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