"Plus l'euro est fort, plus il faut une politique monétaire accommodante" (Christian Noyer)

La hausse de l'euro est un handicap pour la croissance et pour le niveau des prix, a déclaré le gouverneur de la Banque de France Christian Noyer, ajoutant que la BCE était prête à agir si nécessaire, y compris par des achats d'actifs, pour faire remonter le taux d'inflation vers sa cible de 2%.
"La question est de savoir s'il y a besoin d'agir et quand agir", explique Christian Noyer, en plein suspens pour les marchés sur une action de la BCE contre la faible inflation. (Photo : Reuters)

La Banque centrale européenne (BCE) continue de tenir des propos accommodants, entretenant le suspens pour les marchés, alors que l'inflation montre de sérieux signes de faiblesses. Dernière prise de parole en date, celle de Christian Noyer, gouverneur de la Banque de France et membre du conseil des gouverneurs de la BCE, dans Le Figaro (édition abonné).

Se faisant l'écho du président de l'institution Mario Draghi, qui expliquait samedi qu'un renchérissement de la devise européenne nécessiterait un nouvel assouplissement de la politique monétaire, Christian Noyer a en effet expliqué que "plus l'euro est fort, plus il faut une politique accommodante".

"L'euro fort est un handicap"

Christian Noyer estime que la remontée de l'euro face aux autres grandes devises depuis début 2013 explique pour 0,5 point la faiblesse de l'inflation dans la zone euro, dont le rythme annuel est tombé à 0,5% en mars, un plus bas depuis novembre 2009.

"Cette évolution de l'euro est un handicap non seulement pour la croissance mais également pour le retour de l'inflation à notre cible qui est proche de 2%", dit-il, en ajoutant que la politique monétaire de la BCE, déjà très accommodante selon lui, "n'explique absolument pas le niveau actuel de l'euro".

"De nombreux instruments"

Et une fois de plus, de promettre que l'institution monétaire européenne a à sa "disposition de nombreux instruments (...) déjà utilisés ces dernières années". Parmi ces instruments, il cite la baisse des taux d'intérêt, même s'ils sont déjà proches de zéro, les opérations de refinancement à long terme des banques et "les techniques d'alimentation illimitée de la liquidité qui sont toujours en vigueur."

"On a eu également recours aux achats d'actifs souverains ou bancaires ainsi qu'à la 'forward guidance', l'orientation future de la politique monétaire, qui apporte une meilleure visibilité".

Et de mentionner la possibilité par ailleurs d'acheter des actifs sur le marché secondaire afin de faire pression sur le taux réel.

Les discours sans les actes

Est-ce à dire pour autant que la BCE agira prochainement ? La réponse est floue. Ces instruments ne seront en effet utilisés que si la période de faible inflation dure "plus longtemps que prévu", selon les termes du Français.

"La question est de savoir s'il y a besoin d'agir et quand agir. L'opinion publique et les marchés savent que nous ferons ce que nous devons pour que l'inflation remonte vers sa cible de 2%", tente de rassurer Christian Noyer.

En tout cas, le discours est là. Les actes, eux, se font toujours attendre.

Commentaires 39
à écrit le 20/04/2014 à 10:01
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Nous vivons sur le continent européen les mêmes affres que vivent les autres pays du monde en matières économiques ils sont en zone dollar,nous sommes en zone euro,à la différence que l'euro est un carcan qui opprime les petites économies (sans solut...

à écrit le 18/04/2014 à 13:57
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L'euro fort, c'est une question de faiblesse économique et sociale. Nous ne sommes pas sous Brejnev avec une génération envoyée aux camps... Cette Europe est un camp de chômeurs pour les jeunes... Les allemands on réunifié, augmenté la population de ...

à écrit le 15/04/2014 à 20:27
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Plus l'euro est fort et plus on aurait eu raison de le quitter !

à écrit le 14/04/2014 à 17:14
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Est-ce l'euro fort ou bien la compétitivité le handicap?

le 14/04/2014 à 17:38
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c'est le mark qui empêche la France d'être compétitive.

le 14/04/2014 à 22:28
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@Sa . bien vu c est la faute des syndicats qui ne poussent pas les ouvriers à travailler mieux et plus vite , mais avec l austérité que nous avons mis en place ils vont le sentir passer ....

à écrit le 14/04/2014 à 14:26
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Et si aucun de nos problèmes ne venaient de l'euro? Alors oui, quand l'euros est haut c'est mauvais pour la croissance. Le problème c'est que ce n'est pas mieux quand il est faible (coût des matières premières par exemple). L'euros c'est un paramèt...

le 15/04/2014 à 9:37
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la zone euro est la ou la croissance est la plus faible au monde

le 15/04/2014 à 20:30
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Le principal problème est la mondialisation qui impose des riches peux nombreux mais toujours plus riche et qui écrase et laissent crever les travailleur toujours moins riche... Il jouent sur le pouvoir d'achat et change la main d’œuvre de pays en pa...

à écrit le 14/04/2014 à 13:21
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Monsieur retourne sa veste. Il y a une semaine il disait le contraire.

à écrit le 14/04/2014 à 13:05
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Pour le retour de la croissance, il faut la confiance. Et elle n'est pas au rendez-vous en France. Les dépenses continuent de progresser et la consommation patine du fait du coup de matraque fiscal. En haut de l’édifice socialiste, on se sert sans ve...

à écrit le 14/04/2014 à 12:38
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Un peu de désinflation ne fait pas de mal. Le Parlement européen a permis plus de 80% de baisse des tarifs télécoms en Europe depuis 2007. Le problème vient des intérêts opportunistes individuels des partis politiques des pays qui constituent l'Europ...

le 14/04/2014 à 13:28
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Pour que les pays de la zone UE aient les mêmes intérêts il faudrait d'abord qu'ils parlent la même langue, qu'ils aient la même structure économique et industrielle, qu'ils aient la même culture, qu'ils aient la même structure sociale, qu'ils aient ...

le 15/04/2014 à 20:18
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EN EQUOITION MATEMATIQUE RIEN N AI INPOSIBLE? ILS SUFFIT DUN PEUT DE BONNE VOLONTE DE NOS DIRIGENTS? MAIS ONT VOTE TOUJOUR POUR DES PARVENUES OU DES INCOMPETANTS???

à écrit le 14/04/2014 à 11:49
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les européennes approchent, il veut sauver les meubles.

le 14/04/2014 à 12:41
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Rien à voir il est gouverneur de la Banque de France, l'Europe ne change rien pour lui, au contraire.

à écrit le 14/04/2014 à 11:35
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il est temps de sortir du mark qui nous ruine. Ne comptez pas sur des nuls comme Noyer pour faire ça

le 14/04/2014 à 12:44
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Non au contraire, la baisse des prix çà fait du bien. Les pays dont la monnaie s'effondre actuellement et qui voient les prix grimper nous envient et toutes les grandes zones géographiques cherchent à créer une monnaie commune. Il n'y a que le FN pou...

le 14/04/2014 à 13:22
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et la déflation vous connaisez ?

le 14/04/2014 à 13:32
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@Non aux monnaies de singes ! Il y a une différence entre une monnaie de singe et une monnaie adapté a la structure économique d'un pays. l'euro n'est pas adapter a de nombreux pays de la zone UE. (tous en fait, sauf l’Allemagne...) D'autre ...

à écrit le 14/04/2014 à 11:32
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il devrait démissionner. On ne dit pas une chose et son contraire comme ça. C'est de l'incompétence. Il ne mérite pas son poste.

à écrit le 14/04/2014 à 10:35
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les décisions sont prises à Bruxelles voir auprès de la BCE (surtout).... le parlement européen ne statut que la taille des pots de yaourt ! .... Donc l’élection à venir ne sera qu'un tas de revendications ......

le 14/04/2014 à 12:46
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Ben voyons, vous n'avez jamais regardé des séances au parlement européen, vous seriez largués, çà n'a rien avoir avec les pots de yaourt, ce n'est pas le basique FN !

à écrit le 14/04/2014 à 10:30
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Les intérêts des pays européens sont différents .... la BCE c'est un peu pieds nickelés !

à écrit le 14/04/2014 à 10:27
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l'ero est trop fort depuis des années. Il est temps de secouer le noyer.

à écrit le 14/04/2014 à 10:25
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il disait le contraire il ya quelques jours !!! Les élections européennes approchent ils ont peur. Ne soyez pas naifs, il changera d'avis après les élections. ne vous faites pas avoir !!!!!!!!!!

à écrit le 14/04/2014 à 10:00
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Tiens, il retourne sa veste. Faut-il qu'on sente le vent tourner...

à écrit le 14/04/2014 à 9:50
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Tiens Noyer qui se réveille ou qui prend le pli ou qui prend le vent, le sens du vent pardi, M. Noyer qui se réveille en M.de la Palisse. Il y a belle lurette et pour cause que Noyer n'a pas sa place à la tête de l'autorité de contrôle prudentiel fra...

le 14/04/2014 à 10:09
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Y sait même pas noyer le poisson comme on dit chez nous.

le 14/04/2014 à 10:20
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Bravo Antinulards pour cette analyse à laquelle j'adhère tout à fait. M. Noyer est l'exemple même de la transparence sauf lorsqu'il représentait l'état au CA du Lyonnais d'Haberer et on se souviens de ce que cette affaire a couté aux Français...

à écrit le 14/04/2014 à 9:32
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Le même disait le 8 avril, que la force de l'Euro n'était pas lié à la politique de la BCE. Maintenant, il nous explique que la BCE doit réagir si l'Euro monte encore. Il démontre bien que la BCE n'a pas fait ce qu'il fallait pour éviter ou limiter c...

à écrit le 14/04/2014 à 8:56
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L'union européenne est devenue une usine à gaz !

à écrit le 14/04/2014 à 8:52
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Bizarre, quand Marine Le Pen dit la Même chose sur les "grands Médias dominant" elle se fait traiter d'incompétente en matière économique. Ils ont tellement peur du score du FN qu'ils sont prêt à se déjuger comme Sapin ce matin sur Europe 1. ils n'on...

à écrit le 14/04/2014 à 8:48
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La politique accommodante a un sérieux inconvénient . C est que l Allemagne apparemment seule , désigne qui doit être aidé . Nous ne pouvons pas accepter ce flou une fois nous a suffit . Des règles connues de tous sont nécessaires.

à écrit le 14/04/2014 à 8:43
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Peu importe la valeur de l'Euro, quand la France délocalise ce sont ses voisins qui se régalent...

à écrit le 14/04/2014 à 8:32
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La BCE devrait racheter en grande quantité de la dette européenne et créer en interne à l'Union un moyen de remboursement de cette dette pays par pays. Mais cela ne peut se faire que si nous adoptons une politique cohérente au sein de l'Union. Sans u...

le 14/04/2014 à 8:49
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Ill faut d'abord déjà questionner le nom "Union" puisqu'il n'en a pas tellement au sein de l'Europe. C'est un artifice de façade comme bien d'autres. Aux Amériques, les "unions" s'appellent Mercosul, NAFTA ; en Asie APEC et entre l'Europe (Fédération...

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