
Ni prison, ni élection, mais la maison de retraite. Le Tribunal de Milan a tranché décidé ce mardi du sort de Silvio Berlusconi. Condamné l'été dernier pour fraude fiscale dans le cadre de l'affaire Mediaset, Silvio Berlusconi a vu sa peine initiale de quatre ans de prison réduits à un an dès le mois de juillet dernier en raison d'une loi d'amnistie. Il était quasiment certain d'éviter l'incarcération pour les douze mois restants en vertu d'une loi de 2005 s'appliquant aux condamnés au moins septuagénaires (il a 77 ans).
Quatre heures par semaine en maison de retraite
Le tribunal avait le choix entre les travaux d'intérêt généraux et la détention à domicile. Il a opté pour la première option avec une limitation des déplacements. L'homme d'affaires devra effectuer sa peine au sein d'une institution pour personnes âgées et handicapées gérée par la Fondation Sacra Famiglia, dans un établissement situé près de Milan.
Il devra y passer quatre heures par semaine pendant près d'un an. Il ne sera pas autorisé à quitter sa région, sauf entre le mardi et le jeudi où il pourra se rendre à Rome, à une adresse préalablement signalée à la justice.
Pas d'européennes
En revanche, du point de vue politique, l'ancien chef d'Etat et président du parti Forza italia pourra continuer à mener une campagne. Mais reste inéligible pendant deux ans. Une peine "accessoire" infligée par le tribunal de Milan en octobre et confirmée par la Cours de Cassation cinq mois plus tard.Malgré des déclarations d'intention exprimées dans la presse par son bras droit Giovanni Toti, le Cavaliere sera donc privé d'élections européennes à titre personnel.
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