La privatisation de la poste italienne est lancée

Le gouvernement de Matteo Renzi a approuvé et défini les modalités de la vente de parts de l'Etat italien dans la poste nationale ainsi que dans la société de contrôle aérien Enav. Les deux opérations devraient rapporter ensemble cinq milliards d'euros.
Un plan de cession de parts de l'Etat dans huit sociétés, pour un montant espéré de 10 à 12 milliards d'euros, avait été lancé en novembre 2013 par l'ancien Premier ministre, Enrico Letta. (Photo: Reuters)

Décidée en janvier par le précédent gouvernement d'Enrico Letta, la vente par l'Etat italien de ses participations dans les postes nationales a été officiellement approuvée vendredi à Rome. Un décret adopté en Conseil des ministres en a fixé les modalités.

Une offre publique de vente aux épargnants et aux investisseurs

Le gouvernement de Matteo Renzi a indiqué dans un communiqué:

"La cession d'une participation non supérieure à 40%, qui pourra être effectuée même en plusieurs tranches, sera réalisée à travers une offre publique de vente (OPV) adressée aux épargnants italiens, y compris les employés des postes, et/ou aux investisseurs institutionnels italiens et internationaux".

L'opération devrait rapporter environ 4 milliards d'euros.

Un programme de privatisations plus général

Le gouvernement italien a également décidé la vente de 49% au maximum de ses parts dans la société de contrôle aérien Enav. Dans ce cas, Matteo Renzi a opté pour une OPV à laquelle pourrait éventuellement se rajouter une négociation directe avec des acquérants potentiels, sous réserve de l'absence de conflit d'intérêts, précise le communiqué du gouvernement. La cession pourrait rapporter un autre milliard d'euros.

Le calendrier de ces privatisations, qui doivent consentir à l'Italie d'éponger en partie sa dette publique, dépassant le 130% du PIB, n'a toutefois pas été spécifié en Conseil des ministres.  Rome y réfléchit depuis novembre 2013, lorsque l'ancien premier ministre Enrico Letta avait dévoilé un plan de cession de parts de l'Etat dans huit sociétés, pour un montant espéré de 10 à 12 milliards d'euros. Outre Poste Italiane, qui ne faisait pas partie initialement de ce paquet, celui-ci comprend aussi le pétrolier Eni, Fincantieri (chantiers navals), Grandi stazioni (réseau ferroviaire) et StMicrolectronics (semi-conducteurs).

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