
C'est une cuisante défaite que vient d'essuyer Mario Draghi. En juin, il avait annoncé une série de mesures pour lutter contre la déflation. Parmi elles, le TLTRO (Targeted Longer Term Refinancing Operations ou opérations de refinancement ciblées à long-terme), un système de prêt à long terme (4 ans) offert aux banques, portait beaucoup d'espoirs. La BCE ne cachait pas qu'elle espérait ainsi relancer les prêts aux PME de la zone euro et fournir aux banques jusqu'à 1.000 milliards d'euros de liquidités.
255 banques
Ce jeudi 18 novembre, une première offre a eu lieu et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'elle n'a guère déclenché l'enthousiasme. Certes, 255 banques de la zone euro sont venues contracter ces prêts à long terme auprès de la BCE sur les 382 qui pouvaient y avoir accès. En théorie, ces institutions pouvaient emprunter jusqu'à 7 % du total de leurs encours de prêts au secteur non financier - en excluant les ménages et les prêts immobiliers, soit 400 milliards d'euros.
Décevant
Le résultat est donc particulièrement décevant puisque seulement 82,6 milliards d'euros ont été alloués. Sur le marché, on estimait que la barre des 100 milliards d'euros était une limite basse pour parler d'un succès de l'opération. Du reste, pour réellement évaluer l'impact de cette opération, il faudra observer vendredi le montant des remboursements de la précédente opération qui s'est tenue en 2011 (le LTRO). Il n'est pas à exclure que certaines banques aient profité de l'occasion pour « prolonger » les prêts contractés lors du LTRO qui arrivent à échéance.
Un TLTRO pour rien ?
Il semble donc évident que le TLTRO ne permettra pas de relancer le crédit en zone euro, particulièrement dans le sud de cette dernière. C'est que, globalement, l'accès à la liquidité pour les banques n'est pas un problème majeur, sauf pour certaines banques en Grèce ou à Chypre qui n'ont plus guère accès au marché. Le problème fondamental de la distribution de crédits a deux explications majeures : la crainte des banques de prendre des risques et la faible demande des PME qui, faute de perspectives et de marchés, ne souhaitent ni investir ni prêter.
Un échec qui soutient la position de Mario Draghi
De ce point de vue, l'échec du TLTRO de ce jeudi n'est pas qu'une mauvaise nouvelle pour Mario Draghi : il renforce le discours qu'il a tenu depuis Jackson Hole, fin août. La politique monétaire ne peut pas tout, elle a besoin d'un appui des Etats. Sans vraie relance de la demande dans la zone euro, la BCE est condamnée à faire ce qu'elle peut, c'est-à-dire limiter la casse. Mais pas d'empêcher la déflation. Avec le résultat de cette opération, Mario Draghi va pouvoir encore une fois pointer du doigt la responsabilité des politiques et en particulier de l'Allemagne...
Mais il faut cesser cette fuite en avant ... l'endettement c'est comme le nucleaire, c'est bien a petite dose.
Le sur-endettement des menages aux US a provoque un schema de Ponzi qui a abouti la crise de 2008.
Vivre em permanence dans l'endettement c'est MAL !! Et seuls les hypocrites ou les incompetents la sanctuarisent
POURQUOI LES GRANDS DE CE MONDE ONT PEUR DE L'INDÉPENDANCE ÉCOSSAISE
ou il s´est montre perspicace et juste. Alors, quand il parle de l´economie, faut-il qu´il copie toujours ce Michel Santi? Ecrire que „Mario Draghi va pouvoir encore une fois pointer du doigt la responsabilité des politiques et en particulier de l'Allemagne...“ c´est aller vite en besogne. Draghi dans son discours de Jackson Hole a surtout insiste sur la necessite pour les Etats a adopter des reformes structurelles portant sur la legislation du travail et sur les impots. Je ne vois pas ou l´Allemagne, dans ces domaines, peche. Cela s´adressait plutot aux pays du Sud. Il est vrai que les entreprises n´investissent pas ( a part ce qui est necessaire pour maintenir l´outil en etat) et les particuliers non plus. Et cela pour deux raisons simples: l´inscertitude qui plane sur l´avenir et les marges trop faibles generees par le business actuel. On ne prend plus de risques qui ne sont plus rentables.
Ce n'était pas un spécialiste de l' Économie, mais il était d'une lucidité rare, ce que souligne cette semaine Antoine Delhommais dans un grand magazine.
Par contre Maurice Allais a bien mis le doigt sur l'erreur du libre échange mondialisé.
La solution, remplacer les cotisations sociales par la TVA, comme une sorte d'écluses entre pays à niveaux de vie différents.
Nous ne voulons pas revenir là-dessus ? Nous coulerons !
On a beau proposer des prets tant et plus, si personne n'entreprend, ça pompe dans le vide.
C'est un peu comme cette piste d'atterrisage à Nantes qui est supposée faire venir les avions.