Diageo, le numéro un mondial des spiritueux, a annoncé que sa filiale américaine Pillsbury serait fusionnée avec l'Américain General Mills et qu'il détiendrait 33% du nouveau groupe. Diageo a précisé que l'opération, qui crée le numéro cinq mondial de l'industrie agroalimentaire avec un chiffre d'affaires d'environ 13 milliards de dollars, valorise Pillsbury à 10,5 milliards de dollars. Diageo annonce en parallèle qu'il va réorganiser ses activités pour regrouper dans une même division ses spiritueux (UDV) et ses activités de brasserie (Guinness). L'accord avec General Mills crée "une nouvelle force majeure dans l'industrie agroalimentaire américaine en pleine transformation", selon Diageo. La transaction comporte 141 millions de nouvelles actions General Mills représentant environ 33% de son capital élargi, d'une valeur de 5,4 milliards de dollars, ainsi qu'une reprise de la dette de Pillsbury à hauteur de 5,1 milliards de dollars. En ce qui concerne la réorganisation de Diageo, la nouvelle division comptera douze des plus grandes marques mondiales d'alcool, dont Johnnie Walker, Guinness, Baileys, Smirnoff, J and B, Cuervo, Tanqueray et Malibu, avec un chiffre d'affaires de 7,2 milliards de livres (11,44 milliards d'euros) et un bénéfice d'exploitation de 1,2 milliard de livres en 1999. Les marques concernées représentent au total près de 85% du bénéfice d'exploitation du groupe dans les boissons et Diageo parie sur un développement accéléré. Le groupe souligne ses ambitions alors que son bénéfice d'exploitation ne représente actuellement, dans les spiritueux et la bière, que 10% d'un gisement estimé globalement à quelque cinq milliards de livres. La nouvelle division aura quatre marchés-clefs: Etats-Unis, Royaume-Uni, Espagne et Irlande, où Diageo réalise 60% de son bénéfice d'exploitation dans l'alcool. Le groupe estime que cette intégration lui permettra d'économiser quelque 130 millions de livres par an, dont 100 millions avant la fin de la troisième année qui suivra sa réalisation. Elle lui coûtera 170 millions de livres de charges exceptionnelles, dont 145 millions seront en numéraire.

latribune.fr

20 Oct 2008, 9:11

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