Après les fabricants d'ordinateurs personnels et de composants informatiques, et les constructeurs automobiles, les banques seront-elles le troisième secteur de l'économie américaine à essuyer une vague généralisée de "profit warnings"? La question se pose après la décision de Chase Manhattan et JP Morgan de revoir en baisse leurs perspectives de bénéfices. Les deux groupes, en voie de fusion, ont annoncé que leurs résultats du 4ème trimestre seraient "nettement" inférieurs à ceux du 3ème trimestre et aux prévisions des analystes, en raison d'un environnement de marché difficile et de coûts plus élevés que prévu.Les analystes tablaient sur un bénéfice par action de 0,78 dollar pour Chase et de 2,62 dollars pour JP Morgan au 4ème trimestre selon la compilation établie par First Call. Au troisième trimestre, Chase avait déjà affiché un bénéfice en net recul de 24% (905 millions de dollars ou 0,68 dollar par action) mais avait promis de faire mieux au 4ème. JP Morgan en revanche avait réussi à progresser de 16% à plus de 500 millions de dollars ou 2,77 dollars par action. Les deux établissements ont toutefois tenu à préciser, qu'en dépit "de la détérioration externe de l'environnement de crédit, les portefeuilles de Chase et de JP Morgan affichent des performances "relativement bonnes". Les mesures de risque-crédit pour les deux sociétés "restent stable", ajoute le communiqué, même si les provisions pour des pertes éventuelles sur ce poste vont augmenter quelque peu.Pour faire face à leurs difficultés, Chase et JP Morgan ont décidé de maximiser les synergies qu'ils peuvent tirer de leur fusion. Elles devraient finalement s'établir à 3 milliards de dollars avant impôts contre 1,9 milliard prévus précedemment, en particulier grâce à la suppression de 5.000 emplois, bien plus que prévu lors de l'annonce du rachat de JP Morgan.A la clôture de Wall Street, le titre Chase Manhattan perd 3,65% à 42 7/8 dollars et JP Morgan chute de 3,84% à 157 15/16 dollars.

latribune.fr

20 Oct 2008, 9:55

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