La guerre des prix sur les télécommunications longue distance n'épargne décidément aucun des grands acteurs du marché américain. Deux jours après WorldCom, dix jours après AT&T, Sprint a annoncé vendredi qu'il révisait fortement à la baisse ses prévisions de résultat pour 2000 et 2001. Et le pessimisme affiché pourrait amener le groupe à couper une nouvelle fois dans ses estimations à l'avenir. Sprint, qui contrôle environ 10% du marché américain des communications longue distance, table désormais pour 2000 sur un bénéfice par action de 1,80 à 1,90 dollar après investissements stratégiques. Les analystes sondées par First Call prévoyaient jusqu'à présent un bénéfice par action de 1,90 dollar. Pour l'exercice 2001, la révision est plus drastique, Sprint s'attend à un bénéfice par action après investissements stratégiques de 1,65 à 1,75 dollar. Soit un recul annoncé de 17 à 22% par rapport aux anticipations moyennes, qui atteignaient 2,10 dollars par titre. De plus, Sprint met en garde sur une possible révision à la baisse de ces prévisions. "Les prévisions de chiffre d'affaires et de résultat pourraient être revues à la baisse si les pressions sur les prix des communications longue distance se poursuivent", indique le communiqué du groupe.Le chiffre d'affaires de Sprint FON (la division de téléphonie fixe du groupe) ne devrait progresser que de 2% cette année, et de 4 à 5% l'an prochain. La direction table en revanche sur une hausse de l'activité à deux chiffres pour 2002.L'essentiel de la croissance du groupe est réalisé par l'activité mobile, Sprint PCS, dont le chiffre d'affaires devrait bondit de 90% cette année, 50% l'an prochain et 30 à 35% en 2002.A Wall Street, Sprint FON, qui a perdu les deux tiers de sa valeur depuis le mois de juin, gagnait 0,28%, à 22,56 dollars, à la mi-journée vendredi, tandis que Sprint PCS chutait de 13% à 31,81 dollars.

latribune.fr

20 Oct 2008, 9:43

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