Alti perd 4 %, à contre-courant du marché

La Commission des Opérations de Bourse (COB) a émis vendredi un avertissement à l'occasion de la publication du rapport annuel d'Alti. Alors que la société de services informatiques espère atteindre 28 millions d'euros de chiffre d'affaires au cours de son exercice 1999/2000, soit 40% de plus que l'année précédente, la COB attire l'attention des investisseurs sur le fait que les commissaires aux comptes d'Alti ont indiqué qu'ils n'étaient "pas en mesure de (se) prononcer sur les hypothèses qui ont présidé au maintien d'un objectif de croissance de 40% par an, d'un résultat d'exploitation de 13% et 14% sur les exercices à venir 2001 et 2002, et d'un résultat net de 6% et 7% sur les mêmes périodes". En effet, selon les commissaires, les nouvelles hypothèses liées aux récentes acquisitions de la société "n'ont pas été intégrées dans les informations prévisionnelles sous la forme d'un processus budgétaire pluriannuel détaillé". Les investisseurs n'ont pas apprécié cette nouvelle incertitude sur les perspectives financières d'Alti. Dans un marché pourtant favorable aux valeurs de croissance, le titre perdait 4,17 % à 30,14 euros. Alti est assurément l'un des titres qui a subi le plus durement le retournement du sentiment de marché à l'égard des valeurs technologiques. La valorisation de la société de services informatiques a fondu de plus de 85 % par rapport à son sommet historique du début du mois de mars 2000. Les investisseurs ont notamment sanctionné le " profit warning " publié le 30 mars dernier. Alti avait alors averti les boursiers qu'elle visait une marge d'exploitation de 5% sur l'année, alors qu'elle estimait jusqu'ici que celle-ci pourrait atteindre 10%.Au cours du 1er semestre de son exercice 1999/2000 (octobre - mars), Alti a réalisé un chiffre d'affaires de 11,8 millions d'euros, en hausse de 28,5% par rapport à la même période de l'exercice précédent. Guillaume Le Floch, qui suit la valeur pour la société de bourse Aurel-Leven, remarque toutefois dans la dernière note consacrée à la valeur que "le groupe a connu un ralentissement de sa croissance au 1er semestre du fait des perturbations liées au passage à l'an 2000." "Le retard pris au 1er semestre sera cependant compensé par l'intégration progressive des sociétés acquises depuis l'introduction, à savoir Value Stream Eng aux Etats-Unis et IACS en France", poursuit l'analyste.
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