Malgré un résultat net inférieur aux prévisions des analystes, le titre du groupe d'électroménager a connu mardi une séance de forte progression à la bourse de Paris. Raison de cette reprise, Seb a annoncé dans le communiqué de presse accompagnant ses résultats semestriels qu'il maintenait ses objectifs de croissance pour l'exercice 2000, à savoir un chiffre d'affaires en hausse de 5% et un résultat d'exploitation de 150 millions d'euros. Une annonce qui rassure les milieux financiers, agités par des rumeurs de "profit warning" depuis la publication d'un chiffre d'affaires décevant au 1er semestre.Au cours des six premiers mois de l'année, le bénéfice net de la société s'est établi à 2,9 millions d'euros, en très forte hausse par rapport au premier semestre 1999 (0,1 million d'euros), mais en net retrait par rapport aux prévisions des analystes. Ces derniers attendaient un bénéfice supérieur à 10 millions d'euros.Le bénéfice d'exploitation a quant à lui progressé de 90% à 26,1 millions d'euros. "La poursuite des actions engagées se traduit par une nouvelle amélioration de la situation du groupe, reflétée dans les comptes du premier semestre", souligne le groupe dans son communiqué. Le chiffre d'affaires, connu depuis la mi-juillet, était ressorti en hausse de 5,6% grâce notamment à un effet de change très favorable. Les ventes de Seb ont atteint 792,6 millions d'euros au 1er semestre contre 750,3 millions d'euros sur les six premiers mois de 1999.Le groupe a par ailleurs indiqué que "les mesures d'amélioration de la gestion des comptes clients et stocks ont permis une réduction du besoin en fonds de roulement entraînant un désendettement de 53 millions d'euros" entre fin juin 1999 et fin juin 2000. Malgré ces résultats jugés rassurants, le groupe reste confronté à plusieurs difficultés. Il devra d'abord atteindre, au deuxième semestre, une croissance de ses ventes équivalente à celle observée au 1er semestre. Or, le groupe ne bénéficiera pas, au cours de cette période, d'un effet de base aussi favorable qu'au cours des six premiers mois de l'année, les ventes étant reparties à la hausse au Brésil et en Russie dès la seconde moitié de l'année 1999. Par ailleurs, rien ne garantit que l'évolution des taux de change apportera au deuxième semestre une contribution équivalente à celle enregistrée au premier. Le groupe compte toutefois sur le lancement prochain de plusieurs nouveaux produits pour relancer sa croissance organique.Autre point noir, "Seb est aujourd'hui affecté par la rentabilité chancelante de ses produits basés sur des revêtements anti-adhésif, notamment aux Etats-Unis", constate un observateur. Ceux-ci sont concurrencés par des revêtements alternatifs, qui contraignent Seb à entrer dans une logique de baisse des prix.Dans ces conditions, les anlaystes devraient rester modérément positifs sur la valeur, en attendant une nouvelle amélioration des perspectives de croissance. Le titre reste d'ailleurs relativement proche de son plus-bas annuel, atteint le 17 août dernier à 56,2 euros. Depuis le début de l'année, il est en repli de près de 10% alors que l'indice CAC40 a grimpé de 10,4% dans le même temps.

latribune.fr

20 Oct 2008, 9:05

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