L'euro a essuyé un nouveau coup de barre mercredi matin. En milieu de matinée, la monnaie unique cotait 0,921 dollars et 99,45 yens, à ses plus bas niveau depuis sept semaines. Raison de cet accès de faiblesse, l'institut de conjoncture allemand Ifo a publié un indice décevant sur le climat des affaires outre-Rhin. Ce baromètre est tombé à 100,4 points en juin, alors qu'il s'établissait à 102,0 points en mai. Les économistes tablaient généralement sur un Ifo à 102,5.L'indice Ifo, très suivi, est fondé sur un sondage effectué auprès d'un échantillon représentatif de chefs d'entreprises. Il mesure leur évaluation des activités présentes et leurs attentes pour les six mois à venir. L'euro avait entamé sa chute mardi à New York, tiré vers le bas par des ventes massives de la part de banques américaines dans un marché étroit, la monnaie unique touchant un plus bas depuis le 26 mai autour de 0,9225 dollar, le prochain seuil de soutien étant à 0,9200 dollar, notent les cambistes. Bien que Goldman Sachs ait relevé ses prévisions à trois mois pour l'euro, notamment en raison de la forte croissance dans l'Union économique et monétaire, les intervenants estiment que la devise européenne pourrait souffrir à court terme de ventes de la part d'exportateurs japonais. Les exportateurs n'ont pu se couvrir suffisamment contre une baisse de l'euro et pourraient être obligés de vendre, déclare un professionnel d'une banque. Seul facteur de soutien pour l'euro, le département américain du commerce a annoncé mercredi un déficit commercial record en mai. Cette publication a permis à la monnaie unique de regagner quelques fractions contre le billet vert et la devise japonaise : elle cotait 0,9243 dollar et 99,68 yens en fin d'après-midi, légèrement au-dessus de ses plus bas de la journée.

latribune.fr

20 Oct 2008, 10:26

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