Modeste hausse de la production en février

La production industrielle française a progressé de 0,1% sur le mois et de 2,8% sur un an, selon les chiffres publiés ce matin par l'Insee. Ce chiffre est inférieur aux prévisions des économistes du panel AFP/AFX, qui estimaient la hausse de la production industrielle à 0,3% en moyenne. Sur un an, selon l'institut, la production industrielle est néanmoins en hausse de 2,8%, un chiffre supérieur de 0,2 point aux attentes. Elle avait reculé de 0,3% en janvier après une hausse de 0,2% en décembre. La production manufacturière française (production industrielle hors énergie et industries agroalimentaires) a augmenté de 0,3% en février et de 3,5% sur un an, selon les données publiées mercredi par l'Insee. La prévision médiane s'établissait à 0,5% pour février et 3,1% sur douze mois. Pour Philippe Waechter, économiste de Banques populaires Asset Management, "ce qui est rassurant, c'est de voir la bonne tenue de l'automobile (+3,3%) et des biens de consommation (+1,0%), qui constituent la dynamique de la croissance française pour 2001. Mais la nouvelle dégradation des biens intermédiaires (-0,5% en février après -0,3% en janvier) constitue un petit point d'inquiétude car ils sont souvent un indicateur avancé de l'indicateur global, ce qui n'est donc pas une bonne nouvelle". Cette préoccupation est partagée par Emmanuel Ferry, économiste chez Exane, pour qui ol faut voir dans ce chiffre "un répit dans l'ajustement à la baisse de l'activité industrielle en France". Selon lui, "la tendance n'en est pas moins à un ajustement à la baisse et au-delà de l'ajustement en cours, il n'y a guère de visibilité pour un rebond. Celui-ci reste pour l'instant théorique. En effet, les stocks s'alourdissent malgré un ralentissement des commandes, ce qui ne devrait guère soutenir la production dans les prochains mois". Cette perspective pessimiste relance les appels à une détente monétaire dans la zone euro comme le résume Patrick Mange, éconmiste de Merril Lynch, pour qui "il y a des signes de ralentissement et la Banque Centrale Européenne (BCE) doit prendre cet état de fait en compte et agir préventivement".latribune.f
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