Deux cadres sur trois ont été augmentés l'an dernier

L'APEC, l'Association pour l'emploi des cadres a publié son enquête annuelle destinée à donner une photographie du niveau des rémunérations des cadres en France. D'après cette étude, 63% des 3000 personnes interrogées ont bénéficié d'une augmentation de salaire en 2000. Ils n'étaient que 58% en 1999. Le montant moyen de ces hausses de rémunération a été stable d'une année sur l'autre : + 11,3%, après + 10,9% en 1999. Malgré cette tendance à la hausse, le salaire médian est resté quasiment inchangé d'une année sur l'autre à 295.000 francs brut par an. Ce qui fait dire à l'APEC, "qu'en dépit des difficultés de recrutement rencontrées pour nombre de postes, les entreprises n'ont pas cédé à la tentation d'une surenchère irraisonnée". Et de conclure, "si 2000 a été une année exceptionnelle pour l'emploi des cadres, elle a donc été une année plutôt mesurée pour leurs salaires". Un cadre sur cinq a d'ailleurs vu sa rémunération diminuer l'an dernier.En fait, cette enquête recouvre des réalités bien différentes suivant l'âge des cadres concernés, les postes occupés et les secteurs d'activité de l'entreprise. Ainsi les jeunes cadres (moins de 35 ans) et les cadres de faible ancienneté ont été les plus fréquemment augmentés. A l'autre bout de l'échelle hiérarchique, les cadres gagnant plus de 500.000 francs brut par an ont été particulièrement privilégiés avec des augmentations plus importantes (+24%).Parmi les cadres les plus souvent augmentés, on trouve les informaticiens, les responsables du personnel et les cadres en charge de la communication. Par secteur, c'est dans le BTP que le nombre de cadres augmenté a été le plus important. En revanche, pour bénéficier des meilleures augmentations, il valait mieux travailler dans le secteur commerce/transport. L'enquête de l'APEC relève également que la politique de rémunération des cadres est de plus en plus individualisée. Pour l'ensemble des cadres augmentés, seuls 18% l'ont été à la suite de mesures collectives. Quant aux éléments variables de la rémunération, ils concernent près des trois quarts des cadres. Ce sont les primes exceptionnelles qui dominent. A l'inverse, souligne l'APEC, les stocks-options ne concernent que 6% de l'encadrement. latribune.f
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