Goodyear supprime 7% de ses effectifs

Mauvaise année pour Goodyear. Le géant américain du pneu accuse pour 2000 un recul de plus de 83% de son bénéfice, à 40,3 millions de dollars contre 243,2 millions en 1999. La dégradation des comptes du groupe est particulièrement sensible sur le quatrième trimestre de l'an dernier. Goodyear enregistre ainsi une perte nette de 102 millions de dollars sur les trois derniers mois de 2000, période pendant laquelle les ventes de pneus ont chuté de 3,5% par rapport au même trimestre de 99. Pour faire face à cette situation, le fabricant a mis en place des mesures destinées à améliorer sa rentabilité en 2001, indique un communiqué du groupe. Goodyear a "augmenté les prix de vente, réduit sa production pour aligner le niveau de ses stocks sur la demande, pris des dispositions pour diminuer ses coûts de fabrication et va réduire ses effectifs".Au total, "ce plan de rationalisation devrait se traduire par plus de 7.200 suppressions d'emplois à travers le monde et devrait permettre des économies d'environ 150 millions de dollars en 2001 et de l'ordre de 250 millions de dollars annuellement les prochaines années à volume constant", précide Samir Gibara, le Pdg de Goodyear. Pour justifier ces mesures drastiques et l'année médiocre du groupe, la direction de Goodyear insiste sur "la forte baisse de la demande pour les pneus de première monte en Amérique du nord et un marché mou pour les pneus d'hiver en Europe qui ont eu un impact substantiel sur les résultats du quatrième trimestre". La hausse des produits pétroliers et le renchérissement de l'euro face au billet vert sont les deux autres facteurs qui ont, selon le fabricant américain, pesé sur le résultat du groupe.Les coupes de Goodyear et son plan d'économies illustrent les difficultés que traverse le secteur automobile américain. Daimler va réduire de 20% les effectifs chez Chrysler, sa filiale américaine, General Motors va fermer des usines et supprimer 15.000 emplois en Amérique du nord, Ford, de son côté, prévoit d'économiser 10% sur ses coûts. Cette lame de fond qui chahute les constructeurs, n'épargne par les équipementiers. Delphi et Vistéon doivent procéder à des mesures de chômage technique.latribune.fr
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