Le Nasdaq au plus bas depuis la mi-décembre 98

Un poids lourd pessimiste, une baisse des taux qui s'éloigne et le marché américain des valeurs technologiques s'enfonce. A l'approche de la mi-séance vendredi, l'indice vedette des valeurs technologiques chutait de 4,63% à 2.068,23 points. Au même moment, l'indice Dow Jones cédait 1,73% à 10.670,03 points.Principal fauteur de troubles : Intel, le leader mondial des microprocesseurs, qui a prévenu jeudi soir les marchés que ses ventes étaient encore plus faibles que prévu en ce début d'année. Le géant de Santa Clara prévoit désormais une chute d'un quart de son chiffre d'affaires au premier trimestre 2001 par rapport aux trois mois précédents. Lors de la présentation de ses comptes annuels, il avait annoncé s'attendre à un recul de 15% "seulement" de ses revenus. Intel se prépare donc, pour les trois premiers mois de l'année, à sa plus mauvaise performance depuis 18 ans en terme de variation du chiffre d'affaires. A la mi-séance, le titre Intel chutait de 10,71% à 29,6875 dollars. Dans le sillage d'Intel, d'autres grands noms plongaient, parmi lesquels Cisco (-9,25%), qui pourrait réduire de 5% ses effectifs, Yahoo!, qui après avoir perdu 15,5% jeudi, reculait de 3,89%, Dell (-8,37%), Microsoft (-4,43%) et Sun Microsystems (-10,77%). Sur les cent valeurs que comporte le Nasdaq 100, 92 étaient en baisse à la mi-séance. A trois semaines de la fin du premier trimestre, la multiplication des alertes aux résultats devient spectaculaires : sur 652 entreprises ayant publié des prévisions depuis le 1er janvier, 440 ont revu leurs chiffres initiaux à la baisse, soit plus des deux tiers, note First Call/Thomson Financial. Et le phénomène est encore plus net pour les sociétés de haute technologie : la proportion de "profit warning" dépasse 75%, (103 sur 135 sociétés cotées ayant publié des prévisions actualisées).Le Nasdaq et le Dow Jones sont aussi affectés par la publication, en début de journée, de chiffres du chômage meilleurs que prévu. En février, l'économie américaine a créé 135.000 emplois, signe, aux yeux de nombreux économistes, que les Etats-Unis vivent une crise mais ne sont pas en récession. Pour les marchés actions, cette résistance du marché de l'emploi éloigne la perpective d'une baisse de grande ampleur des taux d'intérêt lors de la prochaine réunion, le 20 mars, du comité de politique monétaire de la Réserve fédérale. latribune.fr
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