Retour à la normale pour la consommation américaine

La consommation américaine n'a pas renouvelé, au mois de mai, la bonne surprise d'avril. Si les ventes au détail affichent toujours une progression rapide sur un an (+3,8%), elles n'ont en revanche quasiment pas augmenté d'un mois sur l'autre. Avec un gain de 0,1% seulement, les ventes au détail sont d'ailleurs en léger retrait par rapport aux prévisions des économistes (+0,2% selon le consensus Reuters). Ce tassement est d'autant plus visible qu'il intervient après un mois d'avril exceptionnel au cours duquel la consommation s'était accrue de 1,4%.Le ralentissement des ventes au détail en mai ne remet toutefois pas en cause la bonne résistance de la consommation au ralentissement économique. Alors que le taux de chômage se situe aujourd'hui un demi-point au-dessus de ce qu'il était au milieu de l'année dernière (4,4% contre 3,9%), les Américains ne semblent pas pour l'instant avoir resserré de façon excessive les cordons de leur bourse. Déjà, au premier trimestre 2001, les dépenses de consommation avaient apporté près de deux points de croissance au PIB américain, lui permettant d'afficher une hausse de 1,3% en rythme annualisé.Mais, quelques signes inquiétants commencent à percer dans le dernier rapport du département du commerce. D'abord, les ventes de biens durables, des achats qui représentent des investissements de plusieurs centaines de dollars pour les ménages, commencent à marquer le pas. Les ventes d'automobiles ont par exemple chuté de 0,7% en mai par rapport à avril. Ensuite, comme le souligne Evariste Lefeuvre, économiste chez CDC Ixis, "les ventes au détail ont été une nouvelle fois dopées par la forte hausse des ventes des stations services (+1,4%), conséquence du prix élevé de l'essence". Il s'agit d'un élément temporaire qui soutient artificiellement les ventes au détail.Pour l'économiste, la consommation devrait de nouveau contribuer sensiblement à la croissance au deuxième trimestre, mais beaucoup moins cependant que lors des trois premiers mois de l'année. Il s'attend à une hausse comprise entre 0,5% et 1% des dépenses de consommation entre avril et juin, contre une progression de 2,9% au premier trimestre.latribune.f
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