Les actionnaires de Renault peuvent pousser un "ouf" de soulagement. Après près d'un mois de baisse, leur titre repart enfin de l'avant lundi matin, avec un gain de 3,2% à 53,15 euros vers midi. Vendredi, l'action du constructeur automobile avait clôturé à un plus bas annuel de 51,5 euros, accusant une baisse de 15% par rapport à son récent sommet du 14 mai (61 euros en clôture). Cette dégringolade, Renault la doit à une révision à la baisse de ses perspectives de rentabilité, le 17 mai dernier. Le constructeur avait alors indiqué que son objectif de 4% de marge opérationnelle sur l'exercice 2001 serait difficile à atteindre en raison surtout de la dégradation attendue des résultats au premier semestre. "Au total, l'objectif de marge opérationnelle de 4% sur l'ensemble de l'année s'annonce très tendu", avait alors indiqué Renault dans un communiqué.Depuis plusieurs mois, la marque au losange est en proie à divers problèmes qui pèsent sur ses ratios de rentabilité. La baisse du marché européen et la contraction des ventes en Turquie et en Argentine, conjuguées à une gamme de produits vieillissante, ont d'ores et déjà provoqué un fléchissement de 4,8% des ventes mondiales de Renault au premier trimestre 2001.Conséquence de ces difficultés, Renault souffre depuis le début de l'année de la comparaison avec son principal concurrent, Peugeot Citroën SA. En Bourse, le constructeur sochalien affiche un gain de 36,6% depuis janvier, contre une baisse de 4,2% pour la firme de Boulogne-Billancourt. Pour Gonzague Ruchaud, de la société de Bourse Aurel-Leven, cette différence de traitement est peut-être un peu excessive. "Sur 2001, je privilégie nettement Peugeot à Renault en raison du dynamisme de ses nouveaux modèles (Peugeot 307, Citroën C5). Par contre, je pense que Renault, qui n'en est qu'aux débuts de son alliance avec Nissan, est une valeur à avoir à long terme". Pour l'analyste, Renault reste par ailleurs sous-valorisé avec une capitalisation de 12,7 milliards d'euros alors que sa seule participation dans Nissan (36,8% du capital) vaut 10,9 milliards d'euros.latribune.f

latribune.fr

20 Oct 2008, 6:54

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