Cisco et Ericsson renvoient le Nasdaq sous les 2.000 points

Les équipementiers télécoms ont connu une nouvelle journée noire lundi après les signes de fragilité de deux stars du secteur. Dernier en date, le suédois Ericsson, numéro un mondial des infrastructures de téléphonie mobile, a annoncé en début d'après-midi qu'il n'atteindrait pas les objectifs qu'il s'était fixés pour le premier trimestre de son exercice. Confronté à des ventes de terminaux mobiles "considérablement inférieures à celles du premier trimestre 2000", Ericsson prévoit désormais un chiffre d'affaires "stable ou en légère baisse" pour les trois premiers mois de l'année 2000, alors qu'il espérait auparavant accroître de 15% ses revenus.En conséquence, Ericsson revoit en forte baisse ses perspectives de résultats. Alors qu'il visait l'équilibre pour le premier timestre, l'équipementier table dorénavant sur une perte comprise entre 4 et 5 milliards de couronnes suédoises (entre 0,44 et 0,55 milliard d'euros).Cotée sur le compartiment étranger de la Bourse de Paris, l'action Ericsson s'est effrondée de 20,87% à 7,13 euros lundi. Elle a entraîné tout le secteur des équipements télécoms dans son sillage, notamment Nokia et Alcatel qui chutent respectivement de 9,84% et de 7,67%.Mais Ericsson n'est pas seul à inquiéter les marchés boursiers. Vendredi soir, Cisco, leader mondial des routeurs, a confirmé la mise en oeuvre d'un plan de réduction de 7 à 11% de ses effectifs afin de faire face au soudain ralentissement de son activité. "Notre visibilité est très limitée, nous commençons à avoir des problèmes avec certains pays et certaines multinationales américaines", a déclaré John Chambers, président de la société. Selon lui, la conjoncture économique pourrait rester déprimée au-delà du premier semestre de l'année. Lundi, le titre Cisco plonge de plus de 9% à 18,69 dollars peu avant la mi-séance.Résultat le plus spectaculaire de ces avertissements en série, le Nasdasq a plongé sous les 2.000 points lundi dès le début de la séance. En baisse de plus de 5% à 1.945 points à la mi-séance, l'indice vedette de la Nouvelle économie est à son plus bas niveau depuis le 1er décembre 1998. Il porte à plus de 20% son recul depuis le début de l'année, après un exercice 2000 déjà marqué par un plongeon de 40%.latribune.f
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