Léon de Bruxelles dans une mauvaise passe

L'enseigne de restauration Léon de Bruxelles pourra-t-elle faire face à son endettement? La question reste d'autant plus d'actualité que l'assemblée générale des obligataires, regroupant une quinzaine de banques, a rejeté la semaine dernière les propositions du groupe.Ce dernier espérait en effet faire accepter la conversion de ses emprunts obligataires (près de 20 millions d'euros) en actions afin de réduire son endettement qui atteint aujourd'hui 57 millions d'euros. Le groupe n'a réalisé en 2000 qu'un chiffre d'affaires de 51,2 millions d'euros.Léon de Bruxelles reconnaît qu'il ne pourra faire face au remboursement de 9,4 millions d'euros arrivant à échéance dans moins d'un an et n'exclut donc pas, si aucun accord n'est trouvé, une cessation d'activité.Toutefois les discussions ne sont pas rompues entre les parties puisque d'après un communiqué, "les obligataires demandent qu'une discussion soit engagée rapidement entre le représentant de la masse obligataire et le directoire pour apporter des modifications au réaménagement proposé de la dette obligataire." Toutefois, même dans l'éventualité d'un accord, le retour à la rentabilité ne serait pas envisagé avant 2003.Par ailleurs, le groupe n'a pas pu faire adopter par ses actionnaires le principe d'une augmentation de capital de 20 millions d'euros, le quorum n'ayant pas été atteint lors de l'assemblée programmée à la suite de l'assemblée des obligataires.Si la situation semble aujourd'hui mal engagée, la faute en revient essentiellement à l'exercice précédent très décevant. Les pertes se sont élevées à 12,1 millions d'euros, contre un bénéfice de 2,4 millions d'euros en 1999, avec pour conséquence directe d'affecter la situation financière : les fonds propres, auparavant positifs de 10 millions d'euros, sont devenus négatifs de 2 millions d'euros.La direction, qui reconnaît que la qualité du service n'a peut-être pas atteint le niveau requis dans certains restaurants, a déjà envisagé un plan d'action pour redresser l'activité. Le groupe devrait à l'avenir freiner son expansion et se contenter de 33 restaurants. En outre, il entend faire accepter un effort sur les salaires. Enfin, la carte et le concept pourraient être remaniés afin d'évoluer vers un système plus proche de la brasserie.Pour l'heure, le discours n'a néanmoins convaincu ni les partenaires, ni les investisseurs. Après une chute de 20,32 % vendredi, l'action a encore perdu 20 % aujourd'hui à 1,6 euros. Il y a un an le cours du titre évoluait autour de 13 euros. latribune.f
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