Business Objects renoue avec la hausse

Depuis son entrée en Bourse à Paris en novembre 1999, le titre Business Object a pratiquement effacé la totalité de ses gains. Un long mouvement de déclin a été amorcé en octobre dernier, qu'est venue compléter la lourde chute de 40 % constatée depuis un mois.L'élément déclencheur de la dernière baisse a été l'avertissement sur résultats lancé le 30 mai par le principal concurrent de Business Objects, le canadien Cognos. Ce dernier a annoncé que les résultats de son premier trimestre (de mars à mai 2001) ne seraient compris qu'entre 106 et 110 millions de dollars, contre 119 millions de dollars espérés deux mois auparavant.L'annonce a donc rappelé aux investisseurs que la situation restait tendue sur le secteur, notamment en Amérique du Nord. "Nous savions déjà que les contrats d'un montant de 500.000 dollars et plus avaient lourdement chuté, précise Lionel Pellicer chez Wargny. Mais nous nous attendions moins, comme l'a révélé Cognos, à ce que les contrats plus petits, d'environ 50.000 dollars, soient également touchés."Inquiétés par les chiffres de Cognos mais aussi par un marché en proie à diverses alertes sur résultat, les investisseurs ont donc rapidement envisagé un nouvel avertissement sur résultat de Business Objects qui avait déjà été contraint, en avril, de réduire ses prévisions annuelles de chiffre d'affaires, passant d'une fourchette de 452 à 460 millions de dollars à un nouvel intervalle compris entre 420 et 430 millions de dollars. De la même façon, le bénéfice net n'était plus attendu qu'entre 71 et 75 cents par action, en baisse de 40 % sur les estimations précédentes."Depuis le début de l'année, les principaux dirigeants cèdent leurs titres Business Objects sur le marché, explique-t-on chez Global Equities. Ces opérations sont rarement synonymes de perspectives favorables pour le titre". Les rumeurs se sont donc amplifiées ces derniers jours, d'autant que plusieurs bureaux d'analystes ont minoré leurs attentes. C'est notamment le cas de Goldman Sachs qui, mardi, a fixé à respectivement 0,15 et 0,18 dollar ses anticipations de bénéfices pour les troisième et quatrième trimestres du groupe contre 0,16 et 0,22 dollar précédemment. Immédiatement l'action a perdu 8,65 %, portant à près de 25 % sa baisse sur quatre séances consécutives.Néanmoins, les professionnels rappellent que tout n'est pas négatif chez Business Objects. "Nous remettons en jeu les prévisions de croissance de la société, mais restons persuadés que celle-ci est l'acteur à jouer lors d'un retour en grâce du secteur", estime l'analyste de Global Equities.D'ailleurs, après un désaveu manifeste ces jours derniers, l'action rebondit ce mercredi de 8,66 %, à 26,85 euros, réalisant la meilleure performance du SRD. Un retour dans le vert qui n'est pas seulement dû à la faible valorisation du titre à la clôture de lundi (24,71 euros). "Certes le marché nord-américain est tendu, note Lionel Pellicer, cependant Business Objects, avec 35 % de son activité sur cette zone, reste moins exposé que Cognos. En outre, il gagne des parts de marché sur son concurrent canadien."Ainsi, même si la société a annoncé qu'aucun contrat n'avait été signé au deuxième trimestre aux Etats-Unis, certains semble déjà miser sur le redressement prochain de la valeur au fur et à mesure qu'approche la fin du mois. "Plus les jours passent et plus la perspective d'un avertissement s'éloigne, ajoute Lionel Pellicer. Il ne reste plus que 2 à 3 jours à la société si elle veut procéder à une annonce. Ce qui peut expliquer que des investisseurs reconsidèrent aujourd'hui la valeur. Pour ma part, même si la situation demeure difficile outre-Atlantique, je conserve mes prévisions annuelles car j'attends un rebond du secteur de l'informatique décisionnelle au quatrième trimestre."latribune.f
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