"Jouer la reprise de l'économie américaine"

« La Tribune » - Pourquoi les marchés actions sont-ils sous tension ?Alain Bokobza - Les avertissements sur les profits des entreprises se multiplient, plus rapidement que prévu, notamment dans le secteur des technologies. Parallèlement, les tout derniers indicateurs de conjoncture ne sont pas aussi mauvais qu'attendu aux Etats-Unis, preuve que nous assistons davantage à un mouvement de déstockage qu'à une véritable baisse de la demande finale. C'est tout le sens du message délivré par Alan Greenspan. Dès lors, les anticipations très ambitieuses du marché de baisse des taux se trouvent mises à mal. Ce qui explique la pression à court terme sur les marchés actions.Restez-vous toujours positif sur les marchés actions ?Nous avons des marchés qui offrent des valorisations particulièrement attractives, surtout en Europe. C'est un élément de fond que l'on ne doit pas écarter. Il était certes facile d'acheter il y a un an mais c'est encore plus facile aujourd'hui. La base de recommandation est beaucoup plus saine non seulement sur les valeurs de technologies mais sur l'ensemble des secteurs. Autrement dit, la baisse des cours a été beaucoup plus rapide que la révision à la baisse des profits. Or, nous sommes toujours dans un scénario dans lequel l'économie européenne devrait croître cette année de 2,5 % à 3 %. Il n'y a donc aucune raison de s'attendre à un effondrement des profits. Quant aux Etats-Unis, nous restons dans l'espoir d'un redressement de la conjoncture au second semestre.Dans ce climat, existe-t-il des secteurs « refuges » ?Nous avons recommandé en décembre d'être plus présent sur les cycliques que l'an passé, notamment sur les valeurs de l'ancienne économie globale. Je ne vois aucune raison aujourd'hui de changer d'avis, au contraire. Les valeurs industrielles ont été beaucoup dépréciées ces cinq dernières années et il reste encore du chemin à parcourir malgré l'embellie actuelle sur ces valeurs. Nous estimons qu'il faut également exposer les portefeuilles à une reprise modérée de l'économie américaine à partir du second semestre. Les valeurs cycliques globales de l'économie traditionnelle, avec une forte composante américaine, ont donc notre préférence, d'autant que leurs valorisations restent particulièrement attractives.
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