L'annonce il y a quelques jours d'une hausse de 1,1% des prix à la production pour le mois d'octobre aux Etats-Unis laissait présager une augmentation des prix à la consommation. Ce scénario se vérifie puisque, selon les chiffres publiés cet après-midi par le département du Travail, l'indice des prix à la consommation a augmenté de 0,3% en octobre, portant l'inflation sur un an à 2%, contre 1,5% en septembre.Mais cette accélération ne trouble guère les économistes, pas plus qu'elle ne devrait préoccuper la Réserve fédérale américaine (Fed). En effet, comme le souligne le département du Travail, la moitié de la hausse du mois d'octobre est imputable au bond des prix de l'énergie (+1,9% en octobre). Les prix de l'essence ont particulièrement augmenté le mois dernier avec une progression de 3,8%. Les économistes estiment dans ces conditions que l'inflation devrait refluer mécaniquement dès le début de l'année prochaine sous les 2% pour ce qui concerne l'indice de base, à savoir l'indice des prix à la consommation hors énergie et alimentation. La Fed, qui a décidé il y a deux semaines de réduire d'un demi-point le loyer de l'argent pour le ramener à 1,25%, a bien montré à cette occasion que la question de l'inflation n'arrive pas au premier plan de ses préoccupations à l'inverse de l'affaiblissement de la croissance.Infime réduction du déficit commercial américain. En septembre, la balance commerciale américaine affiche un solde négatif de 38,03 milliards de dollars, restant donc sur les niveaux records enregistrés en septembre (38,28 milliards de dollars). Sur les neuf premiers mois de l'année, le déficit commercial américain atteint le montant vertigineux de 317,3 milliards de dollars, soit une augmentation de plus de 17% par rapport à la même période de 2001. La dépréciation du dollar par rapport aux autres monnaies, et notamment vis à vis de l'euro, n'a pas eu encore le temps de faire sentir ses effets.

latribune.fr

20 Oct 2008, 5:34

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