Siemens et Motorola pourraient échanger certaines activités

A l'heure de la consolidation, l'Allemand Siemens et l'Américain Motorola pourraient troquer la branche de combinés mobiles du premier contre l'activité d'équipements de réseaux mobiles du second, selon une information du Financial Times. Cet échange permettrait à chacun des deux groupes de se renforcer sur son marché principal, et de sortir d'une activité devenue déficitaire avec la contraction de la demande mondiale. Pour Motorola n'a fait aucun commentaire sur l'information. Quant à Siemens, le groupe n'a pas nié poursuivre des discussions avec l'Américain sur d'éventuelles coopérations. Il a toutefois exclut être sur le point de se séparer de son entité de combinés mobiles. En récupérant la production de combinés mobiles de Siemens, Motorola pourrait marquer des points sur un marché largement dominé par Nokia et sur lequel Samsung gagne du terrain. L'acquisition d'ICM, la branche mobile de Siemens, permettrait à Motorola de passer d'une part de marché de 15,7% à 24,1%, selon les chiffres publiés par le Gartner Group en juin dernier. Mais surtout, le fabricant américain pourrait se rattraper en Europe, un marché où il a du mal à faire sa place. Dans cette zone, il détenait, en juin dernier, seulement 9,1% de parts de marché contre 16,1% pour ICM. Autre avantage: Motorola, qui enchaîne les difficultés dans l'équipement de réseaux, se débarasserait de cette activité déficitaire. L'an dernier, elle a généré une perte de 1,44 milliard de dollars pour un chiffre d'affaires de 6,5 milliards. Depuis des mois, Motorola cherche une solution, voire un allié. Les rumeurs évoquaient un temps un rapprochement avec Nortel dans les équipements pour mobiles, mais le nom de Siemens était également cité. Reste à savoir si le groupe allemand ne sera pas rebuté par l'ampleur des pertes que génère la division de Motorola.Si la transaction se réalise, Siemens toucherait en plus de l'activité d'équipements de réseaux de Motorola une complément en numéraire, précise le Financial Times. Sur la légitimité de l'opération, les analystes restent divisés. Pour certains, elle prend tout son sens, car cela permettrait à Siemens de se placer sur des créneaux desquels il est encore absent, à savoir les réseaux CDMA, implantés aux Etats-Unis et en Asie. En mai dernier, Siemens affirmait sa volonté d'élargir son positionnement sans développer lui-même les produits adaptés à la norme concurrente du GSM. Récemment, le groupe revenait quelque peu sur ses propos en mettant en avant son désir de se concentrer sur le GSM et surtout l'UMTS. En tout cas, la cession des combinés mobiles marquerait la sortie du groupe allemand d'un marché où il est actuellement n°4 mondial.
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