Année 2003 difficile en vue pour T-Online

Les fournisseurs d'accès Internet ne sont pas sortis de l'ornière alors que la concurrence est encore intense sur le marché. En dépit de sa place de leader européen, T-Online n'entame pas 2003 avec optimisme. Dans une interview donnée au Financial Times, le patron du FAI, Thomas Holtrop, s'attend à des jours difficiles. "2003 sera beaucoup plus dure que 2002. Je ne vois pas de lumière au bout du tunnel avant mi-2004", a-t-il indiqué au quotidien des affaires britannique. "En mars, nous donnerons un pronostic précis pour 2003, mais le tableau macro-économique montre déjà que les consommateurs vont être beaucoup plus réticents à dépenser", a-t-il précisé. En conséquence, les revenus en provenance de l'accès, qui constituent l'essentiel des recettes des FAI, ainsi que le commerce électronique, seront pénalisés. A ceci s'ajoute un marché publicitaire toujours en berne. En effet, alors que dans une conjoncture morose, l'heure est à l'économie, Internet, en tant que média, ne manquera pas de subir une concurrence toujours plus forte de la part des médias traditionnels.Dans ce contexte, les actifs des fournisseurs d'accès Internet continueront de se déprécier, explique le patron de la filiale de Deutsche Telekom. En conséquence, T-Online pourrait profiter de cette ambiance morose pour se renforcer à l'étranger. Car, s'il est numéro 1 et rentable sur son marché d'origine, ce n'est toutefois pas le cas ailleurs en Europe, zone sur laquelle T-Online doit rapidement atteindre le point mort. "Nous allons rendre nos activités françaises - Club Internet - et espagnole - Ya.com - profitables au niveau de l'Ebitda [équivalent de l'excédent brut d'exploitation, ndlr] à la fin de 2004. Mais aujourd'hui, transformer une activité en un numéro un, deux ou trois viable sur ces marchés n'est pas faisable organiquement", a indiqué Thomas Holtrop, récemment nommé au sein du directoire de Deutsche Telekom par le nouveau PDG Kai-Uwe Ricke. Actuellement, les analystes pensent que ni Club Internet ni Ya.com n'ont la taille suffisante pour survivre. C'est pourquoi certains observateurs du marché parient sur un rapprochement avec Tiscali, confronté aux mêmes types de difficultés.Pourtant, les chiffres publiés par T-Online sont plutôt encourageants. En dépit du déficit opérationnel de ses activités à l'international, T-Online est repassé dans le vert au deuxième trimestre. Sur la période juillet-septembre, il a dégagé un excédent Ebitda de 35,6 millions d'euros contre une perte de 34,8 millions d'euros un an plus tôt. Le chiffre d'affaires s'est établi à 297 millions d'euros, soit une hausse de 32% sur un an.A Francfort, T-Online perd 5,29% en fin de journée à 5,73 euros.
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