La téléphonie UMTS prend du retard aux Etats-Unis

Aux Etats-Unis, comme en Europe, la téléphonie de nouvelle génération prend du retard. Ainsi, le groupe américain AT&T Wireless Services et le premier opérateur japonais de téléphonie mobile NTT DoCoMo viennent d'annoncer qu'ils comptent retarder de six mois le lancement de leur service de téléphonie de troisième génération (3G) sur le marché américain. Ce service UMTS, destiné à offrir un accès à grande vitesse à Internet à partir d'un téléphone mobile, ne sera finalement pas lancé dans quatre grandes villes américaines en juin 2004 comme prévu initialement. Les deux partenaires ont en effet décidé d'attendre six mois de plus, soit décembre 2004, pour commercialiser ce nouveau service. Selon un porte-parole de DoCoMo, "nous allons retarder la mise en route du service au mois de décembre 2004" car nous pensons que c'est "le meilleur moment pour fournir le service au regard des besoins exprimés pour les téléphones mobiles de troisième génération aux Etats-Unis". Les deux groupes de télécommunications, qui veulent lancer ce nouveau service initialement dans les villes de San Francisco, Seattle, Dallas et San Diego, ont décidé de créer une commission comprenant des membres du conseil d'administration d'AT&T et un représentant de DoCoMo afin de contrôler les conditions de cette opération. Cette initiative américaine ne fait que confirmer la tendance actuelle au dérapage considérable des échéances initialement prévues pour le déploiement de cette nouvelle génération de services de téléphonie mobile. En Europe, de telles annonces se succèdent en effet également. Alors que la Commission européenne avait prévu un lancement de l'UMTS dès le 1er janvier 2002, on ne verra en fait rien arriver avant encore un an ou deux... Ainsi, Vodafone, qui est le numéro un mondial du mobile, va attendre encore un an avant de se lancer sur les marchés britannique et allemand. Surtout, de nombreux opérateurs ont décidé d'abandonner purement et simplement leurs projets sur certains marchés. C'est le cas par exemple de MobilCom, Telefonica et Sonera en Allemagne. L'opérateur espagnol Telefonica a même mis un terme à tous ses projets en dehors de son marché domestique, se retirant également de Suisse, d'Italie et d'Autriche. Et Orange, filiale de France Télécom, renonce à l'Italie et à la Suède.
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