Bouygues Telecom seul candidat à une nouvelle licence UMTS

Pas de surprise de dernière minute : Bouygues Telecom, qui avait déposé dès mercredi après-midi son volumineux dossier auprès de l'Autorité de régulation des télécoms (ART), est bien le seul candidat à l'attribution d'une licence UMTS dans le cadre du second appel d'offres ouvert par l'ART.L'heure limite de dépôt des candidatures était fixée à midi, jeudi. L'ART a constaté peu après que seule "une candidature a été déposée, par la société Bouygues Telecom, filiale du groupe Bouygues". Aucun candidat surprise n'a donc constitué de dossier pour tenter d'obtenir la quatrième licence mise sur le marché par les autorités. L'ART rendra sa décision finale avant le 30 septembre, après avoir examiné dans le détail le dossier de Bouygues Telecom, qui remplit une dizaine de gros cartons. Mais la décision ne fait guère de doute. Déjà titulaire d'une licence GSM, Bouygues ne devrait avoir aucun mal à décrocher le sésame nécessaire pour passer à la génération suivante de téléphonie mobile, l'UMTS.D'autant que le problème du financement s'avère, pour le troisième candidat, beaucoup moins compliqué à résoudre qu'il ne l'était, au départ, pour ses deux concurrents, Orange et SFR. De 4,95 milliards d'euros, le prix de la licence a été divisé par huit, à 619 millions d'euros, après l'effondrement de la "bulle" UMTS, le gouvernement Jospin ne souhaitant pas remettre en cause le fragile équilibre du marché mobile français. Aux 619 millions d'euros de "ticket d'entrée" s'ajoutera une redevance équivalant à 1% du chiffre d'affaires une fois les réseaux UMTS entrés en service. La durée des licences a par ailleurs été étendue de quinze à vingt ans. La décision de Bercy de revoir à la baisse le prix des licences et d'allonger la durée avait constitué une victoire pour la stratégie prudente de Bouygues, qui avait renoncé à participer au premier appel à candidatures, jugeant le prix à payer trop élevé. Désormais, Bouygues Telecom prévoit d'investir 4 milliards d'euros dans la mise à niveau de son réseau. Fin avril, en présentant l'accord conclu avec le japonais NTT DoCoMo, créateur du service i-miode (lire ci-contre), Martin Bouygues, le patron du groupe, avait souligné que "le marché existe mais pas à n'importe quel prix et pour n'importe quel service".Il avait aussi évoqué un lancement de l'offre commerciale UMTS fin 2004. Dans ce cas, Bouygues Telecom serait le troisième entrant sur le marché, puisqu'Orange table sur un lancement dès 2003 et SFR fin 2003 ou début 2004.
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