Etoile déchue de la couronne britannique, Marconi n'est pas près de sortir de l'ornière. L'équipementier télécoms continue de pâtir de la conjoncture défavorable du secteur. Au premier trimestre de l'exercice 2002-2003 (clos fin juin), le chiffre d'affaires issu du coeur de l'activité - l'équipement réseau - a fondu de 22% sur un an à 510 millions de livres et de 26% en séquentiel. Cette baisse, le groupe l'avait anticipée, précise le communiqué. Marconi précise que la conjoncture a été particulièrement difficile aux Etats-Unis. Tandis que les marchés britannique et italien ont montré des signes de stabilisation, le marché des télécoms en France et en Allemagne est resté déprimé sur le trimestre (clos fin juin). Globalement, pour les mois à venir, le groupe s'attend à une nouvelle détérioration de l'activité. Au total, le chiffre d'affaires des trois derniers mois s'est élevé à 592 millions de livres, en baisse de 48% sur un an. Cette baisse s'explique par la cession d'un certain nombre d'actifs : notamment des parties médicale et systèmes de données, ainsi que de la vente des 50% détenus dans sa filiale d'électro-ménager. Parallèlement, l'endettement du groupe a de nouveau progressé de 152 millions de livres, s'élevant à 3 milliards de livres au 30 juin dernier. Cette augmentation est le fruit d'une sortie de trésorerie, des coûts de restructuration et le paiement d'intérêts sur la dette. Marconi a finalisé ce trimestre la suppression de 3.000 postes supplémentaires. Depuis début 2001, le groupe a supprimé quelque 20.000 emplois.Enfin, Marconi a affirmé que les négociations avec les banques continuaient dans le cadre de la conversion de sa dette en actions. Depuis que l'équipementier a annoncé son intention de restructurer son endettement, qui réduira la part des actionnaires à néant, le titre est en chute libre à la Bourse de Londres. Un temps coté 12 livres, il ne vaut plus que 4,04 pence (+1%) mardi soir.

latribune.fr

20 Oct 2008, 2:42

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