Trimestre difficile pour les banques d'affaires US

La conjoncture reste difficile pour les grandes banques d'affaires new-yorkaises dans leurs principaux domaines d'activité : investissements, courtage, fusions-acquisitions.Ainsi, la réduction de 21% des dépenses d'exploitation n'a pas suffi à Goldman Sachs pour éviter une chute de son bénéfice net de 31,8% pour son premier trimestre 2001-2002, à fin février, à 524 millions de dollars. Son chiffre d'affaires a, dans le même temps, reculé de 24%, à 3,59 milliards de dollars contre les 4,73 milliards du trimestre correspondant de 2001. Pour autant, le bénéfice par action a moins souffert que prévu. Il est passé de 1,40 à 0,98 dollar, alors que certains observateurs pensaient le voir tomber à 0,89 dollar. Le président Henry Paulson a bien entendu souligné "la faiblesse des marchés de capitaux et l'érosion de la confiance des investisseurs". Cependant la firme new-yorkaise ne s'est pas décidé à dégraisser massivement ses effectifs, comme certaines rumeurs en faisaient état (lire ci-contre). Au cours du trimestre, la masse salariale a été réduite de 2% et devrait continuer à "diminuer modestement".Lehman Brothers Holdings a annoncé quant à elle une baisse de 23% de son bénéfice net pour les trois mois à fin février, à 298 millions de dollars contre 387 millions au premier trimestre 2001. C'est le troisième trimestre de baisse consécutif mais là encore, la chute du bénéfice par action, établi à 99 cents, est moindre que les estimations qui pariaient sur un BNPA de 94 cents. L'action Lehman, perdant 1% depuis le début de l'année, sous-performe l'indice Amex Broker-Dealer qui gagne, lui, 4,9%.Dans cet flot de morosité, la banque Bear Stearns fait figure d'exception. Le groupe a dégagé un bénéfice de 180,5 millions de dollars pour son premier trimestre 2001-2002, à fin février, contre 159,7 millions un an plus tôt. Le BNPA s'en trouve réhaussé de 1,06 à 1,29 dollar alors que les analystes prévoyaient une baisse à 95 cents. Raison de ce succès, l'activité obligataire de Bear Stearns, qui a profité de la morosité des marchés actions pour se maintenir pendant la période. L'action Bear Stearns fait des envieux en sur-performant l'indice Amex, gagnant 7,7% depuis le début de l'année.latribune.f
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