Transiciel se pose en victime de la loi sur les 35 heures et de ses corollaires bien connus des salariés, les "congés RTT". La société française de services informatiques a annoncé mardi soir avoir réalisé un chiffre d'affaires de 290 millions d'euros au premier semestre, en hausse de 17% par rapport aux 247 millions réalisés un an plus tôt. Mais au deuxième trimestre, le chiffre d'affaires n'a progressé que de 10,3% à 139 millions d'euros, à cause, notamment du faible nombre de jours travaillés au mois de mai, où la prise des "ponts" a été facilitée par les congés pris au titre des RTT. Dans son communiqué, Transiciel note ainsi que le trimestre a été "affecté par un taux d'activité plus faible en raison de la conjonction du ralentissement de la demande et du faible nombre de jours travaillés, notamment au mois de mai, phénomène amplifié par la RTT". Ces chiffres ressortent inférieurs aux attentes des analystes. En plus de cet "effet RTT", la société a subit la dégradation des investissements des entreprises. Elle explique que "l'amélioration des conditions de marché qui était envisagée pour le deuxième trimestre ne s'étant pas concrétisée, le management de Transiciel a concentré ses efforts sur la protection des marges par la poursuite du plan d'action consistant à : optimiser les ressources de production; rationaliser et réduire les coûts de structure et les frais généraux; réorienter l'offre en intégration de systèmes de gestion vers des prestations à plus forte valeur ajoutée et des activités plus récurrentes". Transiciel ne table plus que sur un chiffre d'affaires 2002 autour de 590 millions d'euros, en croissance d'environ 17% par rapport à celui de 2001. Au lendemain de la publication de ces chiffres et de ces prévisions, l'action affiche la plus forte baisse du marché cette séance en perdant plus de 34% à 10 euros. Il faut dire que plusieurs grands établissements ont abaissé leur recommandation sur la valeur. Morgan Stanley passe de "neutre" à "sous-pondérer" avec un objectif de cours de 10,70 euros. Selon les analystes de la banque, "le chiffre d'affaires de Transiciel au deuxième trimestre et celui du premier semestre démontrent qu'il ne semble par y avoir de répit dans la faiblesse prolongée des investissements en technologies de l'information en Europe ". Pour Morgan Stanley, " Transiciel a mal apprécié l'ampleur de la contraction des dépenses en matière de services informatiques sur la France, son principal marché". Tout aussi déçus, Aurel Leven abaisse sa recommandation d'"achat" à "vendre", Dexia Securities de "neutre" à "alléger" à court terme et d'"accumuler" à "neutre" pour le long terme. CIC Securities reste à "alléger" mais abaisse son objectif de cours de 21 à 15 euros.

latribune.fr

20 Oct 2008, 4:24

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