Pas d'augmentation de capital pour France Télécom

France Télécom fait l'objet de toutes les attentions. Alors que son assemblée générale a débuté à 17h00 (lire ci-contre), l'action gagne en clôture 4,4% à 21,61 euros, tandis que sa filiale Orange bondit de 3,41% à 6,07 euros. Plusieurs bonnes nouvelles concernant des dossiers brûlants pour le groupe ont rassuré les investisseurs.D'une part, le nouveau gouvernement, par l'intermédiaire du ministre de l'Economie et des Finances Francis Mer, vient de s'engager à ne pas procéder à une augmentation de capital pour France Télécom. L'Etat exprime ainsi sa confiance dans la capacité de l'opérateur à générer du cash flow, et adopte les points de vue du management. D'autre part, une solution rapide semble être en passe d'être trouvée dans le dossier MobilCom. Selon des proches du dossier cités par le Financial Times, France Télécom devrait avoir trouvé une issue avec les banques créancières de MobilCom dès la mi-juin, sans attendre l'échéance du refinancement des 4,7 milliards de dettes de l'Allemand prévu en juillet. Une émission d'obligations échangeables à long terme pourrait être un des instruments mis à disposition des créanciers de l'opérateur mobile allemand. Selon le quotidien, Orange pourrait par ailleurs racheter les actions MobilCom qu'il ne détient pas encore. Cette hypothèse est pour l'instant écartée par l'opérateur mobile.Ces deux nouvelles sont de nature à rassurer les investisseurs et les observateurs, à l'image de Lionel Parisot, analyste chez CIC Securities. "Pour les marchés il n'y a pas pire que l'incertitude, et en ce qui concerne France Télécom, Bercy vient d'en lever une. Une partie des marchés appelait de ses voeux une augmentation de capital pour éponger la dette de 65 milliards d'euros", explique l'analyste. "C'était une rumeur récurrente, que craignaient l'autre partie du marché et les actionnaires. Elle était régulièrement démentie par le management, mais personne ne lui faisait plus confiance", ajoute-t-il. "Le geste du gouvernement ne constitue pas directement un renouvellement de confiance au management mais reste un point très positif". "Sur le dossier MobilCom, l'incertitude n'est pas levée mais l'espoir d'une solution rapide renaît", précise l'analyste.Autre point positif pour l'opérateur français, sa filiale de téléphonie mobile Orange, qui a tenu mardi son assemblée générale à Paris, affiche un certain optimisme sur ses perspectives. Devant les actionnaires, le directeur général adjoint Graham Howe a précisé que le groupe prévoit désormais un taux de marge sur Ebitda "de l'ordre de 40% dès 2003-2004 en France et de 35% dès 2003-2004 en Grande-Bretagne". Orange tablait jusqu'à présent sur une "marge de 35 à 40% en 2005 en France et de 35 à 40% en Grande-Bretagne". L'opérateur prévoit également une réduction plus rapide de sa dette nette qui devrait être de l'ordre de 10 milliards d'euros "fin 2003, début 2004". Lors de l'introduction du groupe en Bourse, la dette avait été prévue à 15 milliards d'euros fin 2003.Plus généralement, l'ensemble du secteur a connu une embellie cette séance grâce aux résultats annuels de l'opérateur anglais Vodafone (lire ci-contre), avant de revenir sur ses gains suite la publication de l'indice de confiance du Conference Board américain mettant à jour certaines craintes pour l'avenir. Ainsi, Vodafone, initialement dans le vert, a cédé finalement 2,14% à 102,75 pence. Et Deutsche Telekom, qui tenait aujourd'hui son assemblée générale, a terminé en baisse de 1,29% à 12,29 euros après avoir gagné jusqu'à 4,66%.
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