Le CAC retombe sur les 3.000 points

Nouvelle séance catastrophe à la Bourse de Paris où le CAC 40 plonge de 3,59 % pour retomber sur les 3.000 points. La journée a bien mal commencé avec la publication d'une baisse de 1 % de la production industrielle en France. Une mauvaise surprise qui démontre que l'économie française, qui résistait jusqu'à présent mieux que celle des autres pays européens, n'est plus à l'abri de la tourmente. Et les perspectives ne sont pas bonnes. Si l'on ajoute la déprime boursière, la mollesse de l'économie allemande et l'absence de franc redémarrage de l'économie américaine, la croissance sera sans doute moins vigoureuse que les 1,4 % attendus par le gouvernement. La publication en début d'après-midi des chiffres de l'inflation américaine n'a pas contribué à améliorer le moral des investisseurs. Les prix montent en l'absence de demande. Les craintes d'une récession sont de plus en plus présentes. C'est en tous cas le scénario joué aujourd'hui par les intervenants qui voient l'avenir en noir.  Dans ce contexte, toutes les valeurs à la santé financière jugée fragile sont particulièrement attaquées. Les assureurs sont en première ligne de ce jeu de massacre. Axa chute de 8,63% à 10,37 euros, affecté par la dégradation de l'environnement dans le secteur de l'assurance en Europe. Après l'augmentation de capital du néerlandais Aegon, Swiss Life annonce une perte de 286 millions de francs suisses au premier semestre et la suppression de 700 emplois afin de rétablir sa rentabilité. Le Crédit Lyonnais a d'ailleurs abaissé sa recommandation sur l'assureur français d'" accumuler " à " alléger ". AGF recule pour sa part de 7,44% à 30,73 euros.Scor s'effondre encore de 14,19 % à 10,7 euros. Les investisseurs craignent que l'acquisition des activités de réassurance-vie de l'allemand Gerling se traduise par une dilution importante des bénéfices. Il est vrai que le président de la Scor a annoncé dernièrement qu'il comptait réaliser une augmentation de capital importante pour finaliser cette opération. Du coup, l'agence de notation Standard & Poor's avait mis sous surveillance avec implication négative la note du groupe, provoquant une vague de dégagements en Bourse.Le gouvernement tarde à faire connaître les modalités de son plan de sauvetage pour France Télécom, entreprise la plus endettée au monde. Le titre chute de 7,22 % pour revenir sur son plus bas historique à 9 euros.Alstom a chuté de 14,15 % à 5,4 euros après une note de recherche du Crédit Suisse First Boston s'inquiétant de la poursuite du plan de désendettement du groupe industriel. La société a confirmé son objectif d'encaisser 2,1 milliards d'euros d'ici mars 2003 mais sans réellement convaincre le marché.Les difficultés financières du pôle aéroportuaire de Penauille Polyservices, qui pourraient contaminer l'ensemble du groupe, font décrocher le titre. L'action est restée réservée à la baisse, incotable depuis 11H53 ce matin, après un dernier cours de 6,8 euros en baisse de 19,53 %.Les SSII, très endettées après une politique d'acquisition forcenée, sont également matraquées après les mauvais chiffres annoncés ce matin par Transiciel. Le titre est en chute libre (-19,33 à 4,84 euros), après l'annonce d'une chute de 85,7%, à 2 millions d'euros, du résultat net au premier semestre. Le bénéfice d'exploitation recule de 29,6% à 19 millions. Le chiffre d'affaires progresse en revanche de 17,4% à 290 millions d'euros. Cap Gemini baisse de 5,21% à 23,1 euros. UBS Warburg a dégradé le titre de " conserver " à " alléger ".Alcatel cède encore 8,96% à 3,05 euros sur fond de craintes d'un avertissement sur résultats de la part du groupe. Morgan Stanley et BNP Paribas ont abaissé leurs objectifs de cours pour l'équipementier. Le premier passe ainsi de 4 à 3 euros et le second de 7 à 4 euros. Contre la tendance, Vivendi Universal gagne 1,59 % à 13,42 euros. Le groupe a annoncé avoir signé ce matin avec 11 banques un accord pour un crédit moyen terme de 3 milliards d'euros, qui se substitue au crédit court terme de 1 milliard accordé en juillet. La presse de ce matin indique que le périmètre du groupe commence à se redessiner avec l'éventuel renforcement dans Cegetel, la cession de Vivendi Environnement et le maintien de ses activités américaines. Vivendi Environnement recule en revanche de 2,27 % à 20,71 euros.Charles-Etienne LebatardCopyright Invest
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