Le numéro deux allemand des services aux collectivités, RWE, a présenté ce mardi des résultats sensiblement conformes aux attentes, mais a affiché des ambitions un peu décevantes au goût du marché. Sur le premier semestre 2003, le groupe a en effet présenté un résultat opérationnel de 2,94 milliards d'euros. Ce chiffre, en hausse de 35% par rapport à celui de 2002, est conforme aux attentes des analystes. En revanche, le résultat net baisse de 24% à 621 millions d'euros. Le groupe a en effet dû passer près de 500 millions d'euros de dépréciations pour ses acquisitions dans le domaine de l'énergie. Là encore cependant, ce recul était attendu et le résultat net est conforme aux attentes du marché. Par division, les activités de coeur de métier de RWE (eau, déchet et énergie) montrent un bon dynamisme avec une hausse de 46% de leur bénéfice opérationnel. En revanche, les autres activités ont souffert de la conjoncture, notamment la filiale imprimante du groupe, Heidelberger Druck. Le bénéfice opérationnel de ces activités accuse en conséquence une perte de 54 millions d'euros. Mais, devant ces résultats conformes aux attentes, les opérateurs se sont focalisés sur l'avenir du groupe. Nombre d'entre eux sont en effet inquiets au sujet de l'intégration d'American Water. Ce groupe a été acquis pour 7,5 milliards d'euros en janvier dernier et pourrait se révéler moins rentable que ce que la compagnie avait annoncé. Les charges de maintenance et d'amélioration risquent en effet, selon certains, d'être très importantes.Dans ce contexte, l'annonce pour le résultat opérationnel "d'une croissance à deux chiffres modérée", autrement dit proche des 10% a fortement déçu. Il est vrai que jusqu'ici, le groupe prévoyait simplement une croissance à deux chiffres du résultat opérationnel. Le marché a donc eu vite fait d'interpréter ces déclarations comme un "profit-warning". Le groupe a par ailleurs confirmé que certains actionnaires de la branche gaz de RWE, issus des collectivités locales, refusaient la mise en place de la nouvelle structure du groupe. Même si ces actionnaires possèdent actuellement une minorité de blocage, RWE maintient la date du 1er octobre pour l'établissement de cette nouvelle structure. Reste que, là encore, le marché est troublé par ces difficultés. Du coup, la sanction ne s'est pas fait attendre: le titre a perdu dans la journée jusqu'à 1,7%. En fin d'après-midi, l'action était quasi stable, reprenant même 0,08% à 24,61 euros..

latribune.fr

20 Oct 2008, 0:37

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