Orange affecté par de multiples rumeurs

Orange, groupe sans conteste le plus dynamique de la galaxie France Télécom en 2002, va-t-il décevoir avec ses chiffres d'activité du premier trimestre? C'est en tout cas ce que semble craindre le marché, qui sanctionne l'action de 5,98%, à 7,39 euros, ce jeudi. Cette dernière entraîne même dans sa chute sa maison-mère. France Télécom recule de 4,84%, à 18,50 euros, à la clôture."Il y a des informations diffusées par un broker selon lesquelles les chiffres d'abonnés d'Orange au premier trimestre sont mauvais en France et en Grande-Bretagne", précise un professionnel cité par Reuters. Plus précisément, le troisième opérateur mobile européen n'aurait enregistré que 30.000 abonnés nets en France, alors que les analystes en espèrent plus du triple.Contacté par l'agence de presse, France Télécom s'est refusé à tout commentaire, ne voulant pas s'exprimer avant l'ART (autorité de régulation des télécommunications), qui annoncera les chiffres trimestriels du marché français le 25 avril prochain. Le groupe de Thierry Breton a aussi rappelé qu'il ne communiquerait pas tant que son augmentation de capital ne sera pas terminée.Outre ces rumeurs, certains observateurs expliquent aussi la baisse de l'action par un article du journal espagnol El Mundo indiquant que des concurrents d'Orange cherchent à s'allier. "Il y a des rumeurs d'alliance technologique (...) pour créer un service paneuropéen qui concurrencerait Orange et Vodafone", relève un courtier joint par l'AFP, alors qu'un magazine allemand évoquait le même projet mercredi.D'après le quotidien ibérique, qui s'appuie sur des "sources européennes", les groupes concernés par cette alliance sont l'espagnol Telefonica Moviles, l'allemand T-Mobile et l'italien Telecom Italia Mobile. Les trois groupes souhaiteraient en particulier partager leurs réseaux pour réduire leurs coûts. Seraient aussi négociés le lancement commun de nouveaux produits et services ainsi que le regroupement des achats d'équipements et de terminaux.Bénéficiant principalement des 82 millions de clients revendiqués par T-Mobile à la fin de l'année 2002, un tel partenariat regrouperait quelque 175 millions de clients, avec des implantations dans les pays respectifs des candidats, mais aussi en Europe de l'Est et en Amérique Latine. De quoi devancer largement Vodafone et Orange qui, d'après les chiffres publiés sur leurs sites Internet, comptent respectivement 112,5 et 48,6 millions de clients.
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