Retour du SRAS en Chine

Le SRAS s'invitera-t-il chaque hiver en Asie ? Mardi matin, un porte-parole du Centre de contrôle des maladies de Canton, Feng Shaoming, a déclaré à l'AFP qu'un homme de 32 ans avait bien contracté la pneumonie atypique qui, au printemps dernier, avait fait plus de 800 morts dans le monde. "Nos experts ont réalisé beaucoup de tests et ils sont tous positifs", a déclaré Feng Shaoming. Mais le ministère chinois de la Santé s'est pour le moment refusé à confirmer cette information. La personne potentiellement atteinte est un producteur de télévision de Panyu, dans la banlieue de Canton. Les premiers symptômes sont apparus dès le 16 décembre et il est hospitalisé depuis le 20 décembre. Depuis le 24 décembre, il est en isolement à l'hôpital de Canton. Selon le centre de contrôle des maladies, il aurait été en contact direct avec 81 personnes, dont 32 membres du personnel médical. Pour le moment, aucune de ces personnes ne présente de symptômes de la maladie.Cette information est inquiétante dans la mesure où l'an dernier, l'apparition du SRAS le 16 novembre 2002 s'était produit non loin de Panyu, à Foshan, également dans la banlieue de Canton. Si ce nouveau cas était réellement avéré, il s'agirait de la première contamination en dehors du milieu de la recherche médical depuis la fin officielle de l'épidémie le 5 juillet dernier. Les deux cas détectés depuis, à Singapour et à Taiwan, étaient en effet des médecins impliqués dans la recherche contre la maladie.Pourtant, chacun se veut rassurant aujourd'hui. A Pékin, l'OMS a indiqué qu'avec "six mois de recul, nous en savons beaucoup plus sur la détection, le diagnostic, l'isolement et le traitement". Les mesures de précaution, notamment la prise de température des voyageurs à la gare de Canton, ont néanmoins été renforcées. Sur les marchés, pas de panique non plus. L'indice vedette de la place de Hong Kong, le Hang Seng, a terminé en hausse de 0,06% mardi matin. Mais cela n'empêche pas la prudence et les investisseurs de l'ancienne colonie ont le regard tourné vers les événements avec une certaine anxiété. "Si une nouvelle épidémie éclate", prévient un analyste cité par Reuters, "les ventes massives seront rapides". Une nouvelle crise liée à cette étrange maladie n'est donc pas à exclure.
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