C'est une bonne surprise qu'a réservé Neopost aux investisseurs avec ses résultats 2002 (à fin janvier 2003) publiés mardi soir. Alors que le spécialiste du traitement du courrier avait prédit un résultat net voisin de 65 millions d'euros, c'est finalement un bénéfice de 70 millions d'euros qui a été annoncé. Un chiffre qui traduit une nette poussée par rapport aux 38 millions de l'année précédente et qui marque aussi une forte amélioration de la rentabilité compte tenu de la plus faible progression du chiffre d'affaires (+32%, à 761 millions d'euros).Cette accroissement de la rentabilité se retrouve également dans les autres indicateurs du compte de résultat. Ainsi, le résultat d'exploitation a gagné 59%, à 133 millions d'euros. Une hausse d'autant plus flatteuse que "les premiers effets des synergies liées aux acquisitions ne se matérialiseront qu'en 2003", précise le communiqué. C'est donc ailleurs qu'il faut chercher les raisons du succès de Neopost sur cet exercice placé sous le signe de la croissance externe avec le rachat d'Ascom Hasler et de Stielow. Pour le groupe, la "progression significative des résultats" tient en cinq points essentiels: la réduction des pertes de Neopost Online, la montée en puissance des nouveaux produits digitaux à forte marge, la contribution positive au résultat d'exploitation des récentes acquisitions, la maîtrise des charges financières et une charge fiscale optimisée.Désormais ce sont les synergies retirées des acquisitions qui devraient prendre le relais. Ce qui permet à Neopost de rester serein pour l'avenir "en dépit d'une conjoncture économique difficile". Le premier semestre devrait tout de même s'avérer compliqué, notamment au niveau du chiffre d'affaires, "qui souffrira de la comparaison avec l'exercice 2002 qui avait encore bénéficié du programme de passage à l'euro". Mais tout devrait rentrer dans l'ordre par la suite, permettant au groupe d'afficher une croissance modérée.Quant à la rentabilité, profitant des synergies et de l'arrêt de Neopost Online, elle devrait encore s'accroître. Le groupe prévoit une hausse "significative" du résultat d'exploitation et du bénéfice net, l'objectif principal étant d'atteindre sur l'exercice 2004 une marge d'exploitation de 20 à 22%, contre 17,44% aujourd'hui.Le marché paraît convaincu. Parmi les plus fortes hausses du SRD à la clôture, l'action gagne 10,27%, à 28,77 euros, également soutenue par la perspective d'un dividende alléchant. A 1 euro, le dividende proposé offre un rendement de 3,8% par rapport au cours de mardi soir.

latribune.fr

20 Oct 2008, 1:57

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