Wavecom plonge en Bourse après son avertissement

A regarder l'actualité de Wavecom ce lundi, il y a comme un goût de déjà vu. Comme il l'avait déjà fait en décembre dernier (voir ci-contre), le spécialiste des modules de communication sans fil a en effet revu à la baisse ses prévisions de revenus. Et comme en décembre 2002, l'action décroche à la Bourse de Paris. A la clôture, elle affiche de loin la plus mauvaise performance du SRD, en lâchant 14,11%, à 10,35 euros.Il faut dire que la déception du marché est à la mesure de l'ajustement. Jusqu'ici, Wavecom espérait un chiffre d'affaires du deuxième trimestre stable ou en légère baisse par rapport aux trois mois précédents. Mais depuis ce lundi, il vise des revenus en baisse séquentielle de 18 à 23%. Compte tenu des 88 millions d'euros engrangés au premier trimestre, les ventes devraient donc ressortir entre 68 et 72 millions d'euros.Les points communs avec l'avertissement de décembre ne s'arrêtent pas là. Les motifs sont également très proches. C'est l'annulation d'une commande d'un client chinois qui avait empêché le groupe d'atteindre ses objectifs pour 2002. Et une fois encore, c'est la Chine qui est principalement en cause. Outre un effet dollar défavorable, "l'épidémie de SRAS a fait chuter significativement la consommation, et notamment l'achat de téléphones portables, en Chine, premier marché de Wavecom", précise le communiqué. Il est vrai que Wavecom est particulièrement exposé, avec plus de 70% de son activité réalisée sur ce marché. Et il n'y a guère d'éclaircie à espérer à court terme. "Le niveau élevé des stocks de téléphones portables sur le marché chinois, accentué par l'épidémie de SRAS, va vraisemblablement reporter d'au moins un trimestre le rebond auquel ils [les dirigeants] s'attendaient au second semestre 2003", poursuit le groupe.Dans ces conditions, le marché se veut donc prudent. "Tant que le marché chinois des terminaux mobiles ne sera pas assaini, la visibilité sur la société restera faible", estime-t-on chez Aurel-Leven. Toutefois, le bureau d'analystes précise que "le risque financier est faible en raison de la situation de trésorerie nette et d'une structure de coûts assez souple".
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