EDF investit 25 milliards pour s'adapter à la concurrence

C'est la coquette somme de 25 milliards d'euros qu'EDF s'apprête à investir, dans le cadre de son plan d'action industriel et social 2004-2007. Objectif: mener à bien l'adaptation du groupe à l'ouverture à la concurrence européenne du marché de l'électricité, qui verra EDF évoluer sur un marché totalement concurrentiel d'ici quatre ans.Selon les informations communiquées jeudi après-midi par le président d'EDF, François Roussely, au cours d'une conférence de presse, le total de 25 milliards d'euros se décomposera en 20 milliards pour des investissements de maintenance et 5 pour des investissements financiers.Présentant son plan d'action, François Roussely a de nouveau plaidé pour que le changement de statut de son établissement intervienne le plus vite possible, et de préférence avant la prochaine étape de l'ouverture du marché de l'électricité, qui interviendra le 1er juillet prochain. A cette date, le marché, qui est déjà libre pour les grandes entreprises, s'ouvrira pour les collectivités locales et les PME. La dernière étape de l'ouverture à la concurrence interviendra en 2007 pour les particuliers.Décidé à placer son entreprises en situation de lutter à armes égales sur un marché ouvert, le président d'EDF donne donc clairement la priorité à cette évolution du statut. "Le plus tôt sera le mieux, pour que nous ayons le temps de préparer nos offres commerciales, incluant du gaz, des services, en plus de l'électricité, afin d'être dans les mêmes conditions que nos concurrents", affirme-t-il d'ailleurs dans une interview publiée par Le Monde daté du 5 décembre.A contrario, a estimé François Roussely lors de sa conférence de presse, l'ouverture du capital de l'entreprise n'a pas "la même urgence".Engagée dans ce processus de normalisation, EDF se fixe également des objectifs financiers beaucoup plus exigeants pour les années à venir. Son président affirme viser "à l'horizon 2006 un Ebitda - résultat brut d'exploitation avant amortissements et provisions - de 26% du chiffre d'affaires" et une "rentabilité nette de 6% en 2006, contre 1,5% au premier semestre 2003".François Roussely signale également la fin de l'expansion internationale effrénée qui a marqué la période écoulée. Alors qu'en 1999, lors du précédent contrat de groupe, il s'agissait d'atteindre le seuil des 50% de l'activité réalisés hors de France, la priorité sera désormais de conforter le "coeur de cible" d'EDF: le marché français et les cinq grands pays limitrophes, Grande-Bretagne, Allemagne, Espagne, Italie et Belgique. En Europe, l'entreprise vise des parts de marché de 15 à 20%. Et en France, EDF se fixe comme objectif de "garder, d'ici à 2006, 80% de nos clients".
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