A trop baisser les prix, EasyJet s'est un peu brûlé les ailes au premier semestre de son exercice 2002/2003. Pour la période allant d'octobre 2002 à mars 2003, la compagnie "low-cost" affiche une perte nette de 46,9 millions de livres (environ 66,2 millions d'euros), au lieu d'un bénéfice de 0,8 million de livres lors du même semestre de l'exercice précédent (1,13 million d'euros).La compagnie aérienne tombe dans le rouge alors même que son taux de remplissage s'améliore à 82,2% et que le nombre de passagers qu'elle transporte a progressé de 40%. La direction d'EasyJet avance plusieurs explications: tout d'abord la saisonnalité, lors de cette période de l'exercice la demande est traditionnellement faible. Ensuite, comme le souligne Ray Webster, le directeur général d'EasyJet, la période de Pâques ne sera comptabilisée cette année que lors du second semestre. Cependant, et la direction d'EasyJet le reconnaît, des facteurs extérieurs, comme le conflit en Irak, "ont accru la pression sur les rendements, le prix moyen du billet vendu ayant baissé de 10,7%" au premier semestre.Pour ce qui est des perspectives, la compagnie aérienne se montre prudente, estimant qu'il est encore "trop tôt pour avoir une visibilité" suffisante pour établir des prévisions financières sur l'ensemble de l'exercice. EasyJet fournit néanmoins quelques indications concernant son activité en avril. Le nombre de passagers transportés a crû de 34% et les rendements sont en repli de 3% sur un an. Dans ces conditions, Ray Webster pense que la compagnie pourra "maintenir des taux de remplissage élevés, bien qu'il y ait encore des tensions sur les rendements par rapport à l'an dernier, tensions compensées dans une certaine mesure par la réduction du taux d'accroissement des capacités qui se produit au second semestre de l'exercice".A la Bourse de Londres en clôture, l'action EasyJet progresse de 5,06% à 197,25 pence. Depuis le début de l'année, le titre cède environ 28%, les investisseurs s'inquiétant de voir la compagnie obligée de réduire ses tarifs sous la pression de la concurrence tandis que sa stratégie de développement suscite également des inquiétudes. EasyJet a pris le contrôle l'an dernier de son concurrent britannique Go.

latribune.fr

20 Oct 2008, 1:32

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