Citigroup réalise un bénéfice meilleur que prévu au premier trimestre

L'année 2002 avait été difficile pour Citigroup, grevée par des provisions de 1,3 milliard de dollars pour couvrir des dépenses judiciaires, et par les mauvais résultats de sa banque d'investissement. C'est grâce aux performances de la banque de détail que le numéro un mondial des finances avait fini l'année dans le vert. 2003 semble débuter sous de meilleurs auspices : Citigroup a annoncé lundi une hausse de son bénéfice au premier trimestre, favorisée notamment par la bonne tenue de ses activités obligataires et de crédit à la consommation, confirmant la tendance déjà révélée par Morgan Stanley, Goldman Sachs et Lehman Brothers (voir ci-contre).Le premier groupe bancaire américain a réalisé sur les trois premiers mois de l'année un bénéfice courant de 4,1 milliards de dollars, soit 79 cents par action, contre 3,48 milliards (66 cents par titre) sur la même période l'an dernier. Ce qui représente deux cents de plus que le bénéfice attendu par les analystes, selon le consensus établi par First Call. Le produit net bancaire a progressé de 4%, à 18,54 milliards de dollars, comparé au premier trimestre 2002. "Le bénéfice de notre division consommateurs a augmenté de 26%, ce qui a renforcé notre position de leader dans les activités de détail (...) Citigroup a commencé l'année en position de force par rapport à la concurrence, ce qui lui a permis d'afficher d'excellents résultats pour ce premier trimestre en dépit d'un environnement économique incertain" a déclaré le Pdg du groupe, Sanford J. Weill, cité dans un communiqué. "Et nous voyons un énorme potentiel dans notre activité consommateurs à l'international, particulièrement dans la branche "Asie" qui a dégagé à elle seule un bénéfice de 200 millions de dollars au premier trimestre 2003" a-t-il souligné.Grâce au rachat de Golden State Bancorp., la branche de banque de détail a vu son bénéfice bondir de 54% sur la période comparable en 2002, à 954 millions de dollars. Quant au secteur des cartes bancaires et de crédit, il affiche un bénéfice en hausse de 27%, à 735 millions de dollars. Comme la plupart des banques américaines, Citigroup profite de la faiblesse des taux d'intérêt, proches de leur plus bas niveau depuis 40 ans, qui alimente la demande de prêts. Autre facteur de croissance des bénéfices : la bonne tenue du marché obligataire, qui favorise les émissions, lesquelles génèrent des commissions pour les banques en charge de ce type d'opérations. Grâce aux résultats exceptionnels obtenus dans l'obligataire, Citigroup voit progresser de 22% - comparé aux 3 premiers mois de 2002 - le bénéfice net du secteur "banque d'investissement et service aux entreprises".En fin d'après-midi, l'action Citigroup gagnait 0,86% à 37,67 dollars à Wall Street.latribune.fr, avec agencesBonne performance pour Bank of AmericaBank of America a annoncé lundi une hausse de son bénéfice au premier trimestre, grâce notamment à la croissance de son activité de crédit aux particuliers. La troisième banque américaine a réalisé un bénéfice net de 2,42 milliards de dollars, soit 1,59 dollar par action, sur les trois premiers mois de l'année, contre 2,18 milliards (1,38 dollar par action) sur la même période de l'an dernier. Un chiffre meilleur que le résultat par action de 1,48 dollar attendu par les analystes. Le produit net bancaire du groupe a progressé de 4% à 8,89 milliards de dollars. Comme Citibank, Bank of America profite de la faiblesse des taux d'intérêt aux Etats-Unis. Le groupe précise avoir inscrit dans ses comptes du trimestre des provisions pour créances douteuses de 833 millions de dollars, en léger repli par rapport aux 840 millions du premier trimestre 2002.
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