Dégringolade des Bourses européennes

Ce n'est pas encore la panique mais sur les Bourses europennes flotte tout même un parfum de Bérézina. Le signal de la débandade est venu de Francfort où le Dax a touché en séance un plus bas de plus de six ans et demi, tombant jusqu'à 2.448 points. L'indice vedette de la place allemande est affecté à la fois par les déboires de Bayer mais aussi par les conséquences de l'affaire Ahold sur son secteur bancaire. Vers 17 heures, soit trois heures avant la clôture à Francfort, le Dax perdait 3,37% à 2.484 points.Après s'être effondrée de près de 10% hier, l'action Bayer continue sa chute aujourd'hui, revenant sur ses niveaux d'il y a dix ans avec une nouvelle chute de près de 15%. Le groupe pharmaceutique fait les frais des suites judiciaires aux Etats-Unis du retrait de son anti-cholestérol vedette Baycol/Lipobay. Par ailleurs, l'aveu hier par le distributeur néerlandais Ahold d'importantes irrégularités comptables et la perspective d'un scandale financier du type Enron en Europe affecte également de nombreuses groupes bancaires allemands qui pourraient être affectés par une éventuelle faillite du groupe. Ainsi Commerzbank, qui a indiqué avoir prêté un montant peu élevé à deux chiffres en millions d'euros à Ahold, voit son action céder 3,56%. Pour sa part, Deutsche Bank, qui n'a pas encore voulu préciser son exposition, lâche près de 4%.En France, la baisse du CAC 40 est également significative. En clôture, l'indice abandonne 3,67% et termine au plus bas de l'année à 2.683 points. Outre les incertitudes géopolitiques qui pèsent sur l'ensemble des marchés, la Bourse de Paris souffre de la mauvaise tenue de France Télécom. Le titre de l'opérateur chute de 7,5% en fin de séance (lire ci-contre). En fait une seule valeur du CAC 40 tire son épingle du jeu : Michelin qui affiche des résultats annuels meilleurs qu'attendu.A Londres, à Zurich ou Amsterdam, la tendance est la même avec des indices qui abandonnent entre 1,8% et 3,8%. Au final, l'Euro Stoxx 50 cède en fin d'après-midi 3,8%, témoignant ainsi de la faiblesse des marchés financiers européens. Ces derniers n'auront en outre pas trouvé de réconfort outre-Atlantique. La publication à 16 heures, heure française, d'un indicateur de la confiance des ménages américains très mauvais (voir-ci-contre) a en effet contribué à couper court aux vélléités de reprise qui s'étaient manifestées. En fin d'après-midi, le Dow Jones perd 1,25% et le Nasdaq 1,67%.
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