L'enthousiasme n'aura été que de courte durée à la Bourse de Paris. Les investisseurs ont tout d'abord bien réagi aux bons chiffres de l'emploi aux Etats-Unis (baisse du taux de chômage à 5,7 % en janvier avec 143.000 créations d'emplois). Le Cac 40 est monté à 2.854,70 points (+ 0,65 %). Mais le rebond n'a pas tenu. Les doutes ont repris le dessus. L'indice de la Bourse de Paris termine en baisse de 1,39 % à 2.796,66 points. En une semaine, le CAC 40 chute de 4,81 %.A Wall Street, la couleur est aussi au rouge. Le Dow Jones recule de 0,56 % et le Nasdaq de 0,74 %. A Londres, le FTSE 100 avance modestement de 0,06 % et, à Francfort, le Dax perd 2,37 %. Sur le marché des changes, l'euro vaut 1,0811 dollar, contre 1,0860 hier soir à New York.Plus forte baisse du CAC 40, Bouygues lâche 5,49 % à 21,50 euros. Une rumeur de provisions dans les comptes 2002 circule dans les salles de marché. Certains chantiers du groupe de BTP poseraient problème. Et la nomination d'une nouvelle équipe de direction à la tête de la filiale de construction fait craindre un nettoyage des comptes. Autre sujet d'inquiétude, la situation en Côte d'Ivoire où Bouygues exploite plusieurs concessions, dont celle de distribution d'eau à Abidjan.Toujours dans le BTP, Vinci recule de 3,87 % à 55,85 euros. Un article de la Tribune a relancé la crainte d'un échec de l'éventuel rapprochement entre Cofiroute, la filiale autoroutière de Vinci, et son concurrent ASF. Vinci détient 17 % des ASF.Michelin se reprend bien et ne baisse plus que 2,17 % à 27,52 euros. Le titre a perdu jusqu'à 7,2 % après que Standard & Poor's a placé sous surveillance, avec implication négative, la note du fabricant de pneumatiques. Ce dernier a déclaré que la décision de l'agence de notation ne reposait pas sur des informations liées aux résultats, mais seulement sur un changement des méthodes d'évaluation. Egalement dégradé, Rhodia baisse de 3,28 % à 6,48 euros. Moody's a classé la note financière du groupe chimique au rang d'obligation à risque (junk bonds). L'agence de notation estime notamment que la hausse des cours du pétrole et la faiblesse de la demande devraient freiner sa capacité à générer des liquidités.France Télécom cède 2,30 % à 23,35 euros. CAI Cheuvreux a abaissé sa recommandation sur l'opérateur téléphonique de "surperformance" à "sous-performance", pour des raisons de valorisation.Vivendi Universal recule de 4,50 % à 14 euros. Selon le Financial Times, le groupe devrait verser 2 milliards de dollars à la famille Bronfman en cas de revente de Vivendi Entertainment et d'Universal Music avant 2005. Par ailleurs, Jean-René Fourtou a annoncé que l'introduction en Bourse de Canal Plus n'était plus d'actualité et que le désendettement "indispensable" de VU se ferait par la cession d'autres actifs.Toujours dans les médias, Lagardère est, en revanche, inchangé à 35,69 euros. Le chiffre d'affaires 2002 du groupe de communication et d'armement a baissé de 0,6 % à 13,21 milliards d'euros. L'activité de la branche média a, elle, progressé de 5,6% à 8,09 milliards. Les analystes interrogés par Reuters tablaient sur une baisse de 2 % du chiffre d'affaires global et sur une hausse de seulement 2% de celui de la banche média.Aventis avance de 1,31 % à 43,21 euros. L'une des filiales du groupe pharmaceutique est parvenue à un accord amiable avec des plaignants aux Etats-Unis moyennant le paiement de 110 millions de dollars, conjointement avec Advanta USA.AGF monte de 1,85 % à 27,50 euros après l'annonce d'une baisse de 7,3% de son chiffre d'affaires 2002 à 17,12 milliards d'euros. A périmètre et taux de change comparables, le repli n'est que de 0,3%.Enfin, Air France gagne 1,99 % à 8,70 euros. La compagnie aérienne a annoncé une progression de 4,9% de son trafic passagers en janvier, le coefficient d'occupation restant stable à 73,1%. Olivier PinaudCopyright Invest

latribune.fr

20 Oct 2008, 2:13

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