Le gouvernement américain a été un peu trop optimiste. Il vient d'abaisser à 3,9% son estimation de croissance -en rythme annuel- au premier trimestre 2004. C'est une surprise pour les analystes, qui ne s'attendaient pas à ce que l'estimation initiale soit corrigée à la baisse. Le département du Commerce a expliqué cette correction par la hausse beaucoup plus forte que prévu du montant des importations. Par ailleurs, les dépenses de consommation ont été moins fortes qu'initialement mesuré. La balance commerciale a enlevé 0,7 point à la croissance du PIB, car les importations ont progressé de 10,4%, (et non pas de 5,9%). De leur côté, les dépenses de consommation des ménages ont augmenté de 3,8%, au lieu de 3,9%. Parmi celles-ci, les dépenses pour les services ont augmenté de seulement 3,9%, contre 4,2% initialement annoncé.Quoi qu'il en soit, la croissance du PIB reste tout de même très soutenue, d'autant qu'elle s'accompagne d'une révision à la hausse des estimations de bénéfices des entreprises au premier trimestre. Le chiffre atteint finalement +2,1% (par rapport au quatrième trimestre 2003) alors qu'on tablait, il y a un mois, sur une hausse de 1,4%. "C'est certainement plus bas que les attentes et de ce point de vue, c'est une déception. Mais l'important est que cela reste nettement mieux que le taux de croissance moyen à long terme, qui n'est que de 3%. Nous avons maintenant enregistré trois trimestres consécutifs de croissance au-dessus de la moyenne à long terme, ce qui est loin d'être négligeable", note Patrick Fearon, économiste chez AG Edwards & Sons.Wall Street ne s'est d'ailleurs pas alarmé. En fin d'après-midi, l'indice Dow Jones s'inscrivait en hausse de 0,35%. D'autant que, si certains investisseurs ont pu un temps être étonnés par l'ampleur de la révision de la croissance, le marché a en revanche bien accueilli la révision à la hausse de l'indice de confiance des consommateurs, calculé par l'Université du Michigan. Cet indice a atteint 95,6 en juin, contre une précédente estimation de 95,2 et 90,2 en mai. Une bonne surprise dans un contexte d'incertitude géopolitique et de hausse des prix à la pompe.

latribune.fr

19 Oct 2008, 22:50

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